Donna Hourani et les trésors de l’enfance

Le tiroir d’une grand-mère est le premier coffre à trésor que découvrent les enfants, pirates dans l’âme et explorateurs nés des terrae incognitae domestiques. Pour la créatrice de bijoux Donna Hourani, ce tiroir-là a été d’une opulence particulière, sa grand-mère ayant exercé le noble métier de couturière et transmis aux femmes de la famille son penchant pour le raffinement et son amour de l’art. Entre la fameuse boîte à biscuits métallique remplie de boutons de toutes formes et couleurs, le carton à bobines, les épingles à nourrice de toutes tailles et les contenants à aiguilles en plastique bleu, se promènent çà et là d’autres trésors, vieilles pièces de monnaie, certaines trouées, pierres semi-précieuses et perles tombées d’un collier jamais réparé, chaînes cassées, épingles à chignon, dés à coudre à enfiler aux cinq doigts et tant de précieuses pacotilles sans nom, difficiles à énumérer.

C’est ce souvenir attachant entre tous que Donna Hourani a invoqué pour créer sa nouvelle collection de bijoux, « Jaroor el-Teta », (le tiroir de mamie, en arabe). Révélée mercredi soir, rue Schéhadé, à l’espace Macle dédié aux bijoux à thème, cette ligne décline des colliers d’épingles de sûreté en or 18k, des dés à coudre en or sertis et transformés en bagues, de banals boutons jouant les pendentifs précieux ou encore ces inénarrables pièces d’un sou sublimées en médailles, le tout orné de tourmalines, citrines ou topazes bleus, pierres garanties de mines éthiques.

Ce véritable cahier de coloriage traduit en bijoux est l’œuvre d’une jeune femme née à Beyrouth mais élevée à Dubaï. Après une formation en architecture, Donna Hourani a étudié la gemmologie au GIA avant de lancer sa petite marque d’ornements chargés d’émotion. Ses collections sont proposées chez Moda Operandi, New York ; Hub 27.1, Djeddah ; Lamb and Lu, Riyad ; Sauce Rocks, Dubaï ; et depuis hier à Macle, Beyrouth. Ils sont également disponibles en ligne sur le site
www.DonnaHourani.com