La France assumera "toutes ses responsabilités" après l'attaque chimique présumée perpétrée samedi en Syrie, a déclaré dimanche le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, alors que Paris a plusieurs fois dit qu'elle frapperait militairement en cas d'usage avéré d'armes chimiques.
Exprimant son "extrême préoccupation", M. Le Drian a ajouté que la France "assumera toutes ses responsabilités au titre de la lutte contre la prolifération chimique. Elle demande que le Conseil de sécurité des Nations unies se réunisse dans les meilleurs délais pour examiner la situation dans la Ghouta orientale", selon une déclaration transmise à la presse.
Les Casques Blancs, des secouristes en zones rebelles, un groupe insurgé ainsi que l'opposition en exil ont accusé le régime syrien d'avoir mené une attaque chimique samedi à Douma, non loins de Damas, faisant des dizaines de victimes.
Le gouvernement syrien et ses soutiens ont démenti la responsabilité des forces gouvernementales, tandis que le président américain Donald Trump a dit vouloir faire payer "le prix fort" à Bachar el-Assad, qu'il tient responsable de cette attaque.
Emmanuel Macron a à plusieurs reprises déclaré que toute utilisation avérée d'armes chimiques donnerait lieu à une riposte militaire française.
Une telle opération pourrait se faire avec les forces américaines, mais aussi de manière autonome, avait déclaré mi-mars le chef d'état-major français, le général François Lecointre.
Pour l'heure, "la France s'emploie activement, en liaison avec ses alliés et les organisations internationales concernées, à vérifier la réalité et la nature de ces frappes" supposées, a déclaré M. Le Drian dans son communiqué, rappelant que "l'usage d'armes chimiques est un crime de guerre et une violation du régime international de non-prolifération".
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