Lena et Hilda Kelekian présentent « Beirut, City of Coexistence ».
Lena et Hilda Kelekian donnent à voir, à la villa Audi, une exposition célébrant le multiculturalisme de Beyrouth, parrainée par le président du Conseil Saad Hariri et soutenue par la galerie Letitia. À la croisée de deux mondes, l’Orient et l’Occident, la capitale libanaise se fait également le visage des deux principales religions monothéistes qui l’habitent, le christianisme et l’islam. Cette dualité est le cheval de bataille des sœurs qui associent différentes techniques ancestrales à des formes venant de l’Antiquité, de l’époque médiévale ou encore de la Renaissance, et délivrent ainsi des fresques, des parchemins ou encore des icônes inspirées de l’art sacré. Leurs œuvres se veulent être un mélange d’épisodes bibliques et de préceptes coraniques. Ce mélange de traditions spirituelles est aussi le fruit de diverses inspirations revendiquées par chacune. Lena Kelekian, spécialisée dans la peinture et la restauration d’icônes, s’inspire de différentes cultures : grecque, byzantine, éthiopienne ou encore russe. Quant à Hilda Kelekian, elle se tourne davantage vers le parchemin et l’expression picturale de scènes religieuses orthodoxes accompagnées de versets du Coran. L’originalité du savoir-faire des deux sœurs se trouve dans l’utilisation de nombreux matériaux qu’elles font, là aussi, cohabiter. Révélant une certaine maîtrise technique, elles manient l’ornement, les pigments, la mosaïque ou encore le vernis pour faire correspondre peintures bibliques et calligraphies arabes sur un support rappelant
davantage l’Asie.
Depuis 25 ans, d’exposition en exposition, les sœurs Kelekian transmettent un message de coexistence entre deux religions qui partagent l’amour de Dieu. Un message contre l’extrémisme pour le respect spirituel universel.
Villa Audi
Achrafieh. Jusqu’au 28 mars 2018.
commentaires (1)
Qui pourra être contre de telles initiatives ? Le bon sens, la sagesse, l'apaisement ... Suggèrent des ponts entre les cultures et les religions... Et tout ce qui est différents. Et quant des deux côtés du pont les gens prennent conscience de la richesse spirituelle qui peuvent générer avec leur différence, qui semble au départ comme un obstacle, alors le but de ces ponts sont atteints! Bravo à ces Grandes Dames les soeurs Kelekian.
Sarkis Serge Tateossian
02 h 23, le 28 mars 2018