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Syrie: l'offensive du régime dans la Ghouta orientale

Le régime du président syrien Bachar al-Assad a lancé le 18 février une offensive meurtrière pour reconquérir l'enclave rebelle dans la région de la Ghouta orientale.

Il contrôle désormais 90% de ce qui était le dernier fief rebelle aux portes de Damas, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Plus de 1.600 civils ont été tués et des milliers blessés dans cet assaut, selon l'OSDH.

- 'Enfer sur Terre' -

Le 18 février, les forces du régime tirent plus de 260 roquettes et l'aviation mène des raids intensifs sur plusieurs localités rebelles de la Ghouta orientale. Le lendemain, les bombardements de l'armée tuent 127 civils.

Le 20, l'aviation russe bombarde le fief rebelle pour la première fois depuis trois mois, selon l'OSDH.

Le lendemain, outre des bombes, les avions larguent des barils d'explosifs, dont l'utilisation est dénoncée par l'ONU et des ONG.

Pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, la Ghouta orientale est devenue "l'enfer sur Terre".

- 'Nouvel Alep' -

Le 22, le représentant syrien à l'ONU Bachar Jaafari, lance: "la Ghouta orientale deviendra un nouvel Alep". Après une campagne de bombardements dévastateurs et l'évacuation des derniers rebelles vers le nord de la Syrie, le régime avait repris les quartiers rebelles de la deuxième ville de Syrie en décembre 2016.

Le 24, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois. Mais les forces prorégime engagent de violents affrontements avec les insurgés et poursuivent les bombardements.

Quatorze cas de suffocation sont rapportés après un bombardement du régime, indique l'OSDH. Un médecin évoque une "probable attaque au gaz de chlore".

Le 26, le président russe Vladimir Poutine ordonne une "trêve humanitaire quotidienne" de 09H00 à 14H00. Mais dès le lendemain, le régime bombarde à nouveau.

- L'étau se resserre -

Le 4 mars, une source militaire indique que l'armée a "progressé sur plusieurs fronts".

Le lendemain, le premier convoi d'aides depuis le début de l'offensive entre dans l'enclave rebelle, mais ne peut livrer toute sa cargaison en raison de bombardements.

Le 10, les forces du régime isolent la ville de Douma du reste de la Ghouta. Elles parviennent à diviser la zone rebelle en trois: Douma et sa périphérie au nord, Harasta à l'ouest et le reste des localités au sud.

Le 15, la Russie indique qu'elle va continuer de "soutenir" les forces de Damas dans leur offensive. "La Russie est moralement complice et responsable des atrocités d'Assad", réagit Washington.

- Exode et évacuations -

Le 16, les forces du régime reprennent le contrôle quasi-total de Hammouriyé et ses environs, que près de 20.000 civils ont fui la veille d'après l'OSDH.

Le 18, Bachar al-Assad se rend dans la Ghouta où il félicite ses troupes pour avoir "sauvé Damas", cible de tirs d'obus et de roquettes par les rebelles.

Le 20, au moins 44 personnes sont tuées par un tir de roquette rebelle sur un marché de la banlieue de Jaramana, fief du régime, selon l'agence officielle syrienne Sana.

Le 22, 37 civils périssent "de brûlures et de suffocation" dans un abri dans la localité d'Arbine, d'après l'OSDH, qui dénonce des "bombes incendiaires" larguées par des avions russes. Moscou dément.

Le lendemain la télévision d'Etat déclare que la poche de Harasta est "vidée" de ses rebelles après le départ en deux jours de plus de 4.000 personnes, dont 1.400 combattants du groupe salafiste Ahrar al-Cham, vers la province d'Idleb (nord-ouest), qui échappe au contrôle du régime.

Le 24, des insurgés commencent à quitter en bus une autre poche, direction Idleb également. Ces nouvelles évacuations doivent concerner 7.000 personnes, en vertu d'un accord entre le groupe islamiste Faylaq al-Rahmane et la Russie.

Les rebelles de la Ghouta ne sont plus présents que dans une seule poche, autour de la grande ville de Douma, tenue par le groupe islamiste Jaich al-Islam et où des négociations sont en cours.

Le mouvement de déplacement de civils via des couloirs mis en place par les autorités gouvernementales se poursuit: plus de 105.000 civils ont quitté les zones rebelles de la Ghouta pour les secteurs gouvernementaux, selon la télévision d'Etat.
Le régime du président syrien Bachar al-Assad a lancé le 18 février une offensive meurtrière pour reconquérir l'enclave rebelle dans la région de la Ghouta orientale.Il contrôle désormais 90% de ce qui était le dernier fief rebelle aux portes de Damas, d'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).Plus de 1.600 civils ont été tués et des milliers blessés dans cet...