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Liban - Diplomatie

Parallèlement à Rome II, des assises sur l’Unrwa

Parallèlement à la conférence de Rome II qui sera consacrée jeudi aux forces armées libanaises, d’autres assises internationales vont se tenir le même jour dans la capitale italienne. Il s’agit d’une conférence internationale sur l’Unrwa (l’agence des Nations unies pour le secours aux réfugiés palestiniens), organisée pour discuter des moyens à mettre en œuvre afin de combler le déficit budgétaire de cette agence qui rencontre depuis des années de sérieux problèmes financiers, et surtout depuis que l’administration du président américain Donald Trump a décidé de réduire sensiblement sa contribution à son budget, alors même qu’elle était en déficit.

Le Liban sera représenté à cette conférence par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui doit soumettre aux participants un document de travail détaillant les sommes dues par l’Unrwa au Liban ainsi que le montant des factures d’électricité impayées par les réfugiés dans les camps palestiniens. Celles-ci se chiffrent à près de 244,5 milliards de livres, accumulées entre 2003 et 2014. Il est vrai qu’il n’appartient pas à l’Unrwa de les payer, mais ces chiffres sont censés montrer le poids financier de la présence des réfugiés sur le sol libanais.


(Lire aussi: Rome II, des assises politiques par excellence)


La conférence sur l’Unrwa est parrainée par trois États, la Suède, en sa qualité de membre de la commission consultative de l’agence onusienne et un de ses principaux bailleurs de fonds, la Jordanie, qui fait partie de la même commission parce qu’elle accueille le plus grand nombre de réfugiés, et l’Égypte, qui en assume actuellement la présidente tournante.
Compte tenu de l’importance du sujet, de nombreux États et organismes internationaux prendront part à ces assises. La France sera représentée par son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. Seront également présents le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Selon des sources diplomatiques, Paris considère qu’il est important que la conférence sur l’Unrwa se tienne à l’heure actuelle et qu’il est crucial que la communauté internationale se mobilise pour soutenir les efforts que l’agence déploie afin de déterminer ses besoins tout en menant les réformes qu’il faut pour assainir ses finances, sans trop diminuer ses prestations.
L’Unrwa souffre depuis des années d’un manque important de ressources qui menace son fonctionnement. En 2017, son déficit s’était élevé à 126 millions de dollars, mais elle avait réussi à le ramener à 77 millions grâce à l’intervention de bailleurs de fonds. Il n’en demeure pas moins qu’elle avait dû diminuer davantage ses effectifs et certaines de ses prestations, ce qui avait provoqué des mouvements de protestation dans plusieurs camps palestiniens, notamment au Liban.

De sources diplomatiques, on indique qu’Israël serait derrière la réduction de la contribution américaine. Son Premier ministre, Benjamin Netanyahu, avait demandé à la déléguée permanente des États-Unis à l’ONU, l’ambassadrice Nikki Haley, durant sa visite à Tel-Aviv, en juillet dernier, d’œuvrer pour la dissolution de cette agence dont les activités devraient être confiées, selon lui, au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.


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