Après Paris 1, Paris 2 et Paris 3, les bailleurs de fonds s’apprêtent à financer en partie le programme d’investissements qui sera présenté par le gouvernement libanais lors d’une conférence à Paris. Mais cette fois, ils ne signeront pas un chèque en blanc.

« Personne n’a envie de voir un autre État failli dans la région », déclare un diplomate occidental sous couvert d’anonymat. C’est la raison pour laquelle, dit-il, la communauté internationale, mobilisée par le président français Emmanuel Macron, a décidé d’aborder les « trois fragilités majeures du Liban » : le contexte sécuritaire lors de la conférence de Rome prévue début mars ; la crise des réfugiés lors d’une conférence à Bruxelles prévue fin avril ; et entre les deux la situation économique avec la "Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises", désignée par son acronyme CEDRE.

L’enjeu de cet événement, qui se tiendra à Paris le 6 avril, n'est pas moins que d’empêcher une crise économique et financière susceptible de provoquer une “implosion” du pays, poursuit la source diplomatique en citant, en guise de preuve, le dernier communiqué du Fonds monétaire international (FMI) consacré au Liban. Un texte publié à l’issue d’une mission d’experts menée début février dans le cadre des consultations annuelles, « particulièrement long, détaillé et alarmiste ».

Le communiqué de l’institution souligne en effet que la croissance est toujours en berne, entre 1 et 1,5 % en 2017 et 2018, avec des moteurs traditionnels en panne – le tourisme, l’immobilier et la construction – et un manque structurel de compétitivité et de productivité. Cela se traduit par un déficit très important des comptes courants, supérieur à 20 % du PIB, couplé à

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