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À La Une - France

Steve Bannon promet des "victoires" au FN, en congrès de "refondation"

Marine Le Pen propose dimanche un nouveau nom pour cette formation française d'extrême droite afin d'en faire un parti de gouvernement.

L'ex-conseiller sulfureux de Donald Trump Steve Bannon, en compagnie de la présidente du Front National, Marine Le Pen, le 10 mars 2018 à Lille. Photo AFP / PHILIPPE HUGUEN

Vedette américaine du congrès du Front national, l'ex-conseiller sulfureux de Donald Trump Steve Bannon a promis samedi des "victoires" au parti d'extrême droite français, une ambition qui passe, selon sa présidente Marine Le Pen, par un nouveau nom pour la formation qu'elle proposera dimanche.

"L'Histoire est de notre côté et va nous mener de victoire en victoire", a assuré devant les militants Steve Bannon, incarnation de la droite américaine la plus dure, qui a dirigé la fin de la campagne présidentielle de Donald Trump avant de devenir son conseiller.
Il s'en est alors pris aux médias, qui a fait siffler "Vous vous battez pour votre liberté? Ils vous traitent de xénophobes. Vous vous battez pour votre pays? On vous appelle +racistes+. Mais les temps de ces paroles dégueulasses sont finis", a prophétisé l'ex-directeur du site d'extrême droite Breitbart News.
"Laissez-vous appeler racistes, xénophobes, portez-le comme un badge d'honneur. Parce que chaque jour, nous devenons plus forts et eux s'affaiblissent", a-t-il poursuivi.
Le congrès du FN, qui se tient à Lille (nord), doit parachever la refondation du parti engagée par Marine Le Pen en vue des élections européennes l'an prochain où elle croit à une victoire des courants populistes comme en Italie.
Lors d'un point de presse commun avec M. Bannon, Marine Le Pen s'est félicitée que le FN ne soit "pas seul", ajoutant que "les peuples sont en train d'exprimer les mêmes revendications, (...) le souhait de pouvoir à nouveau diriger leur destin", "défendre leur culture, leur identité".


(Lire aussi : La convalescence inachevée de Marine Le Pen)


Un parti 'adulte'
Très attendu lors de ce congrès: le nouveau nom que Marine Le Pen va proposer dimanche pour le parti fondé par son père, Jean-Marie, en 1972. 
"Le Front national est devenu adulte. (...) Il est passé d'un parti d'abord de protestation dans sa jeunesse, puis d'un parti d'opposition à un parti de gouvernement", a-t-elle déclaré vendredi.
"Changer le nom, c'est une des manières de le faire savoir", a ajouté la finaliste de la présidentielle, qui a engrangé un record de près de 11 millions de voix (33,9%) au second tour.

A l'entrée du Grand palais de Lille, Sarah Fert, enseignante de 26 ans, pense qu'il faut "repartir sur d'autres bases" et qu'il est "temps de refédérer" le parti.
Selon le FN, le principe de changement de nom a été validé par 52% des militants. Mais Jean-Marie Le Pen met en doute ce résultat et un cadre frontiste a dit avoir eu écho d'une "courte majorité +contre+ le principe d'un changement de nom".
Pour le responsable des jeunes au FN, Gaëtan Dussausaye, il faut "ravaler sa fierté" et changer de nom car "la marque FN est encore un blocage pour les électeurs".
Marine Le Pen ne veut plus de "Front", qu'elle juge trop "militaire".

'Trou d'air'
Ce congrès intervient alors que l'image de Marine Le Pen s'est dégradée depuis le débat "raté" entre les deux tours de la présidentielle face à Emmanuel Macron, au point que certains militants se demandent si elle a encore la capacité à diriger sa formation.
La présidente du FN estime qu'il n'y a "rien d'étonnant" à subir "un trou d'air" après sept années d'"expansion" de son parti.
Mais elle-même instille le doute sur son avenir. Tout en expliquant ne pas avoir "terminé (son) travail", elle assure qu'elle ne va pas "s'éterniser" à son poste et qu'elle est prête à le céder à quelqu'un de "mieux placé".

Depuis la présidentielle, son parti a subi deux grandes défections: celle de son ancien bras droit, le souverainiste Florian Philippot, et le départ de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, officiellement retirée de la vie politique.
Très appréciée dans le parti, l'ex-députée de 28 ans a néanmoins fait un retour remarqué devant les ultra-conservateurs américains le mois dernier, mais n'est pas attendue à Lille. Steve Bannon, qui l'avait qualifiée en 2016 de "nouvelle étoile montante" de l'extrême droite, a dit samedi ne voir "que des choses merveilleuses lui arriver dans l'avenir".
Marine Le Pen a aussi essuyé des coups de son père, qui conteste sa ligne. Mais ce dernier a renoncé à un dernier coup d'éclat et n'ira pas au congrès, où il doit être déchu de sa présidence d'honneur.


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commentaires (2)

LE NATIONALISME SE REVEILLE UN PEU PARTOUT !

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 51, le 11 mars 2018

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Commentaires (2)

  • LE NATIONALISME SE REVEILLE UN PEU PARTOUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 51, le 11 mars 2018

  • "On" a tellement foutu des complexes aux français, que c'est le seul pays au monde où , quand un vrai français dit je suis fier d'être français, on le traite de raciste .

    FRIK-A-FRAK

    22 h 05, le 10 mars 2018

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