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À La Une - Liban

Hariri finalement reçu par le prince héritier saoudien à Riyad

Selon des sources au fait de la visite du Premier ministre, des réunions d'experts des deux pays se sont tenues au cours des dernières 48 heures pour évoquer une éventuelle participation du royaume aux réunions de donateurs pour le Liban, à Rome en mars et à Paris en avril, ainsi que les législatives libanaises.

A gauche, le Premier ministre libanais Saad Hariri et le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane. Photo d'archives/AFP

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a été reçu vendredi soir par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, dans le cadre de sa visite à Riyad, marquée par une certaine opacité qui a alimenté les rumeurs ces dernières 48 heures.

Mercredi, M. Hariri avait été reçu par le roi Salmane d'Arabie saoudite lors de sa première visite dans la capitale saoudienne depuis la crise en novembre déclenchée par l'annonce de sa démission sur laquelle il était ensuite revenu. Cet entretien avait été largement médiatisé par les services du palais royal saoudien qui ont pris soin de diffuser une photo montrant les deux hommes côte à côte.

Selon des sources au fait de la visite du Premier ministre, des réunions d'experts des deux pays se sont tenues au cours des dernières 48 heures pour évoquer une éventuelle participation du royaume aux réunions de donateurs pour le Liban, à Rome en mars et à Paris en avril, ainsi que les législatives libanaises.


M. Hariri s'est rendu en Arabie saoudite suite à l'invitation que lui avait transmise l'émissaire saoudien, Nizar Alaoula. Arrivé mercredi à l'aube dans la capitale saoudienne, il a été reçu par l'émissaire saoudien et le chargé d'affaires saoudien au Liban, Walid Boukhari, en présence de l'ambassadeur du Liban à Riyad, Faouzi Kabbara.

Lors de sa précédente visite, Saad Hariri avait annoncé, à la surprise générale, sa démission depuis Riyad, provoquant une crise entre les deux pays et des critiques au Liban contre l'Arabie saoudite qui avait été accusée de retenir le Premier ministre contre son gré. La France était intervenue pour trouver une porte de sortie. Saad Hariri était rentré dans son pays trois semaines plus tard et avait ensuite annoncé qu'il revenait sur sa décision.

A l'époque de la crise, des analystes avaient expliqué que le royaume saoudien sunnite avait forcé son protégé Saad Hariri à démissionner dans une tentative visant à endiguer l'influence de l'Iran chiite au Liban, via le Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise. Dans ce contexte, Mohammad ben Salmane a affirmé mercredi dans une interview au Washington Post que le Premier ministre libanais était aujourd'hui "dans une meilleure position" au Liban.

Des élections législatives, lesquelles sont souvent influencées par le jeu des puissances régionales, sont prévues le 6 mai au Liban. Ces élections sont les premières depuis 2009.



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Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a été reçu vendredi soir par le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane, dans le cadre de sa visite à Riyad, marquée par une certaine opacité qui a alimenté les rumeurs ces dernières 48 heures.Mercredi, M. Hariri avait été reçu par le roi Salmane d'Arabie saoudite lors de sa première visite dans la capitale saoudienne depuis la crise...

commentaires (1)

Un seul point inquiétant : Dans les milieux proches de la Maison du centre, on affirmait ne pas avoir d’indications sur le programme du chef du gouvernement à Riyad ???? Un chef d'état et même un simple ambassadeur d'un pays quelconque, suit lors de ses déplacements (voyages diplomatiques), avec rectitude, une précision et minutie imparable, chaque minute de son agenda (rencontres et leurs déroulés) Cette incertitude, laisse entrevoir une "fébrilité diplomatique" entre les deux hommes. C'est curieux en tout cas. Espérons que cela n'est qu'un effet optique. Bonne chance dans ses entretiens à notre premier ministre

Sarkis Serge Tateossian

20 h 04, le 02 mars 2018

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Commentaires (1)

  • Un seul point inquiétant : Dans les milieux proches de la Maison du centre, on affirmait ne pas avoir d’indications sur le programme du chef du gouvernement à Riyad ???? Un chef d'état et même un simple ambassadeur d'un pays quelconque, suit lors de ses déplacements (voyages diplomatiques), avec rectitude, une précision et minutie imparable, chaque minute de son agenda (rencontres et leurs déroulés) Cette incertitude, laisse entrevoir une "fébrilité diplomatique" entre les deux hommes. C'est curieux en tout cas. Espérons que cela n'est qu'un effet optique. Bonne chance dans ses entretiens à notre premier ministre

    Sarkis Serge Tateossian

    20 h 04, le 02 mars 2018

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