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Liban - Législatives 2018 - Circonscriptions

Akkar : entre ses alliés et ses adversaires... Hariri au pied du mur ?

L’alliance entre le CPL et le courant du Futur serait presque tranchée. 

Le dimanche 6 mai 2018, les regards de nombre d’observateurs politiques seront braqués sur le courant du Futur et ses alliés dans la circonscription du Akkar. Celle-ci constitue un important fief de la formation dirigée par le Premier ministre Saad Hariri. Lors des législatives de 2009, le parti a d’ailleurs réussi à remporter les sept sièges concernés. Ceux-ci sont répartis comme suit : 3 sunnites, 2 grecs-orthodoxes, un maronite et un alaouite.  

Si, de ce fait, certains seraient tentés de croire que le courant du Futur démarre fort, d’autres se veulent plus prudents. D’autant que la proportionnelle prévue par la nouvelle loi électorale pourrait bien permettre aux forces hostiles à la ligne politique haririenne d’opérer une percée électorale et d’intégrer le Parlement. Saad Hariri est donc mis au pied du mur entre ses alliés et ses adversaires, dit-on.

Cela fait dire à un observateur politique interrogé par L’Orient-Le Jour que la compétition électorale au Akkar est celle qui devrait permettre de mesurer « les pertes subies par le courant du Futur dans la rue sunnite ». Selon lui, cela donne aux choix politiques et électoraux que feraient les grandes formations chrétiennes une importance cruciale, dans la mesure où ils influenceront à n’en point douter les résultats du scrutin.

Pendant que d’aucuns s’attendent à une alliance électorale entre les Forces libanaises et le Courant patriotique libre dans cette circonscription où les deux partis jouissent d’un poids populaire non négligeable, les aounistes ne semblent pas partager cette orientation. À la faveur du compromis politique de 2016, qui avait donné le coup d’envoi à la présidence Aoun, le CPL préfère mener la compétition aux côtés des haririens, tentant ainsi de garantir la victoire.


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Une source bien informée indique dans ce cadre à L’OLJ que l’alliance entre le CPL et le courant du Futur « est tranchée à 95 % ». Dans les mêmes milieux, on souligne que les nœuds qui restent à défaire sont ceux portant sur les sièges maronite et grec-orthodoxe. Et pour cause : les aounistes appuient la candidature de Jimmy Jabbour, un cadre CPL, au siège maronite alors que le Premier ministre est attaché à celle du député sortant Hady Hobeiche. D’autant que ce dernier est proche des électeurs du Akkar et qu’il a réussi à rafler les sièges du conseil municipal de Kobeyate, son village natal.

Dans certains milieux politiques du Akkar, on insiste sur le fait qu’il serait dans l’intérêt des aounistes d’apporter leur soutien à un candidat grec-orthodoxe (Assaad Dergham), dans la mesure où l’écrasante majorité de leurs partisans dans cette circonscription appartient à cette communauté. Ils lui accorderaient donc leurs votes préférentiels.

Sauf que c’est à ce stade que se pose la problématique d’une éventuelle alliance entre le CPL et les FL. À l’heure où la formation de Gebran Bassil temporise toujours au sujet de son candidat grec-orthodoxe, Meerab semble s’être décidé. Les FL devraient appuyer la candidature de Wehbé Katicha, conseiller du chef du parti, Samir Geagea. Joint par L’OLJ, M. Katicha confirme qu’il est « le seul candidat FL à se présenter au Akkar ». À une question portant sur les alliances électorales, il se veut prudent, même s’il reconnaît qu’il n’est pas dans l’intérêt de sa formation de se joindre à celle de M. Bassil. « Nous menons des contacts avec tous les protagonistes, mais nous ne dévoilerons pas nos alliances avant qu’elles ne soient tranchées définitivement », dit-il, à l’heure où l’on faisait état hier d’efforts déployés pour convaincre les FL de se joindre à une liste regroupant le CPL et le Futur.


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Les opposants

Tout comme les alliés de Saad Hariri, ses adversaires continuent d’accorder leurs violons avant la bataille du 6 mai. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les efforts du député Khaled Daher (radié du bloc parlementaire du Futur) pour former une liste complète et faire face au Premier ministre et à son parti. Contacté par L’OLJ, il indique qu’il entend s’allier à l’ancien ministre de la Justice Achraf Rifi, également farouche opposant aux choix politiques de M. Hariri. « Avec M. Rifi, je converge sur la notion d’État et l’opposition à l’arsenal illégal et la corruption de plus en plus croissante au sein des administrations publiques », confie M. Daher, faisant état de contacts avec les Kataëb et les FL. Une information que des sources proches de Saïfi ne confirment pas. Le parti mène des négociations avec Achraf Rifi, et il est encore tôt de parler d’alliance avec Khaled Daher, précise-t-on de source proche de Samy Gemayel, rappelant que les Kataëb appuient la candidature de Chadi Moarbès pour le siège maronite du Akkar.


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DANS LE NORD HARIRI COURT A UNE CATASTROPHE ELECTORALE SURTOUT A TRIPOLI !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 26, le 27 février 2018

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  • DANS LE NORD HARIRI COURT A UNE CATASTROPHE ELECTORALE SURTOUT A TRIPOLI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 26, le 27 février 2018

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