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Liban - Liban-Arabie

Liban : Le retour de la diplomatie saoudienne ?

Un émissaire de Riyad attendu aujourd’hui à Beyrouth pour la première fois depuis l’affaire de la démission-surprise de Saad Hariri.

Nizar Alaoula.

Un émissaire saoudien, Nizar Alaoula, est attendu ce matin à Beyrouth. Il devrait s’entretenir avec le président de la République, Michel Aoun, le chef du législatif, Nabih Berry, et, surtout, le Premier ministre Saad Hariri, dans ce qui apparaît comme une reprise des contacts entre Riyad et La Maison du centre.

Selon notre chroniqueur diplomatique, Khalil Fleyhane, les autorités saoudiennes ont évité de dépêcher le ministre d’État pour les Affaires du Golfe, Thamer el-Sabhane, à cause de son rôle avancé dans la crise politique qui a éclaté avec la démission-surprise de Saad Hariri annoncée le 4 novembre 2017 depuis Riyad.

La visite de l’émissaire, qui est conseiller au sein du cabinet royal, revêt une importance certaine, dans la mesure où il s’agit du premier responsable saoudien à venir au Liban depuis le retour à Beyrouth de M. Hariri, à la veille de la fête de l’Indépendance. M. Alaoula devrait remettre au président Aoun une invitation au sommet arabe prévu en mars à Riyad. Une autre invitation sera remise au Premier ministre pour visiter le royaume wahhabite à une date non précisée. De source bien informée, on apprend aussi que M. Alaoula devrait rencontrer les chefs de file des formations qualifiées de « souverainistes », ainsi que des personnalités connues pour leur hostilité au Hezbollah. Il s’agit, bien entendu, du leader des Forces libanaises, Samir Geagea, du chef des Kataëb, Samy Gemayel, et de l’ancien ministre de la Justice, Achraf Rifi.

Cela peut donner à croire que les rapports entre Beyrouth et Riyad devraient revenir à la normale prochainement. Un observateur politique interrogé par L’Orient-Le Jour explique cette initiative saoudienne en direction du Liban par une volonté de Riyad de tourner « définitivement » la page de la crise déclenchée par la démission de M. Hariri et de réaffirmer et de consolider sa présence sur la scène politique libanaise. Les relations libano-saoudiennes avaient subi une sérieuse secousse en novembre dernier, les motifs et les circonstances de la démission-surprise du chef du gouvernement n’ayant toujours pas été dévoilés au grand jour jusqu’à aujourd’hui.

(Lire aussi : Berry accuse certains pays « étrangers » de vouloir torpiller les élections)

Les conférences de soutien au Liban
Selon le même observateur, la visite de l’émissaire saoudien ainsi que l’éventuel déplacement de Saad Hariri en Arabie saoudite ne sauraient être dissociés des efforts déployés à l’heure actuelle pour la tenue d’une série de conférences internationales pour le soutien au Liban prochainement. Il s’agit de la conférence de Rome II (en mars), de celle baptisée Cèdre I (Paris IV) le 6 avril, et de celle de Bruxelles pour répondre à la crise des réfugiés syriens, les 24 et 25 avril.

 Dans les mêmes milieux, on insiste sur l’importance de la participation des pays du Golfe, notamment de l’Arabie saoudite, à ces conférences afin d’en garantir le succès. C’est à cette fin que le président français, Emmanuel Macron, serait entré en contact avec les dirigeants des pays du Golfe. On indique aussi que c’est dans le même but que Saad Hariri devrait effectuer une tournée dans les pays arabes et européens. Moustapha Allouche, coordinateur du courant du Futur à Tripoli, indique à L’Orient-Le Jour que le déplacement du Premier ministre à Riyad aurait lieu dans le cadre de cette tournée arabe.
Tentant d’expliquer les motifs de l’initiative saoudienne, M. Allouche estime que le royaume wahhabite « a compris que ses choix sont très restreints en ce qui concerne le Liban ». « La visite de Saad Hariri en Arabie allait avoir lieu de toute façon, en dépit des conférences internationales », dit-il.
Mais l’ancien député de Tripoli ne cache toutefois pas ses craintes quant à la tenue de ces réunions au vu des rebondissements dans les contentieux frontaliers libano-israéliens.

À la question portant sur les résultats de la visite de Nizar Alaoula à Beyrouth, Moustapha Allouche répond d’un ton prudent : « L’Arabie saoudite veut affirmer son soutien au Liban en sa qualité de pays arabe qui devrait être appuyé. Elle y revient donc par la voie institutionnelle et officielle. Mais il faut attendre, car il faut désormais des mesures pratiques, et non de beaux discours », dit-il, tout en affirmant que le courant du Futur n’entend pas modifier son modus vivendi actuel avec le Hezbollah.


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commentaires (4)

Il vient faire les fonds de tiroir . Mégotage quoi !

FRIK-A-FRAK

09 h 55, le 26 février 2018

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Commentaires (4)

  • Il vient faire les fonds de tiroir . Mégotage quoi !

    FRIK-A-FRAK

    09 h 55, le 26 février 2018

  • LES CONSEILS SAOUDIENS SONT LES BIENVENUS... LES INTERVENTIONS IRANIENNES SONT A EVITER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 10, le 26 février 2018

  • Useless.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 00, le 26 février 2018

  • He is there like he is not there .

    FRIK-A-FRAK

    08 h 25, le 26 février 2018

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