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À La Une - Réformes

Les Saoudiens goûtent à l'opéra et au jazz

Riyad organisera plus de 5000 festivals et concerts en 2018, soit le double de l'année dernière.

L'opéra "Antar et Abla" attiré des foules vendredi et samedi à l'Université Princesse Noura de Riyad. REUTERS/Faisal Al Nasser

L'opéra a fait ses débuts à Riyad ce weekend avec une histoire d'amour arabe classique, alors que des groupes de Beyrouth à la Nouvelle Orléans se sont produits à l'occasion du premier festival de jazz du royaume.

Réputé pour ses moeurs strictes, le royaume ultraconservateur s'est lancé dans un vaste programme de réformes sociales autour de manifestations sportives et artistiques. La mesure phare de cette ouverture est l'autorisation donnée aux femmes de conduire à partir de juin.

Les amateurs de musique ont goûté pour la première fois au jazz à l'occasion d'un festival de trois jours inauguré jeudi à l'hôtel Riyad Intercontinental, avec en vedette des artistes tels que le Libanais Chady Nashef.
L'opéra "Antar et Abla" - une légendaire histoire d'amour entre un guerrier arabe et sa cousine - a également attiré des foules vendredi et samedi à l'Université Princesse Noura de Riyad.

De tels événements auraient été inimaginables il y a quelques années, lorsque la police religieuse, tant redoutée, avait l'autorité d'empêcher les concerts et de prévenir la mixité dans les lieux publics.

Depuis la nomination en juin 2017 du prince Mohammed ben Salmane, 32 ans, comme héritier du trône, l'Arabie saoudite a entamé une politique plus libérale, autorisant entre autres les concerts et l'ouverture de salles de cinéma. Les réformes s'inscrivent dans une stratégie visant à diversifier l'économie pour réduire sa dépendance du pétrole et à créer des emplois pour les jeunes Saoudiens.

La General Entertainment Authority (GEA) d'Arabie saoudite a annoncé la semaine dernière qu'elle organiserait plus de 5.000 festivals et concerts en 2018, soit le double de l'année dernière, et qu'elle injecterait 64 milliards de dollars dans le secteur au cours des dix prochaines années.

Le premier opéra d'Arabie saoudite devrait ouvrir ses portes dans la ville portuaire de Jeddah, a indiqué le GEA, sans donner de date.

Certains Saoudiens ont critiqué sur les réseaux sociaux ces annonces en dénonçant un gaspillage alors que le royaume souffre d'une inflation élevée, du chômage et des réductions de subventions.

L'Arabie saoudite a enregistré des déficits budgétaires depuis la chute des prix du pétrole en 2014 et a été contrainte de puiser depuis dans ses réserves à hauteur de 250 milliards de dollars.


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commentaires (4)

faudrais commencer par laisser tranquil les vendeur d'alcool au sud et a tripoli d'abords non !?

Bery tus

23 h 49, le 25 février 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • faudrais commencer par laisser tranquil les vendeur d'alcool au sud et a tripoli d'abords non !?

    Bery tus

    23 h 49, le 25 février 2018

  • et pendant ce temps au Yémen , les bombardements continuent, meurent de faim et de choléra

    Talaat Dominique

    21 h 16, le 25 février 2018

  • MBS DIRIGE SON PAYS HORS DE L,OBSCURANTISME LAISSANT LA PERSE OCCUPER LES DEUX FACES DE LA MONNAIE OBSCURE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 12, le 25 février 2018

  • Magnifique ! On attend plus qu'une chose à présent, à l'entracte se faire servir un bon whisky .

    FRIK-A-FRAK

    19 h 01, le 25 février 2018

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