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Économie - Rapport

La croissance libanaise entre 2 et 3 % en 2017, selon Fransabank

Patrick Baz/AFP

Fransabank a dressé un bilan plutôt positif de l’activité économique du Liban en 2017. Dans son dernier rapport trimestriel publié hier, la banque estime que le pays a affiché une croissance allant entre 2 et 3 % sur cet exercice, contre 1,1 à 1,4 % en 2016.
Le rapport souligne notamment la hausse de la valeur des transactions immobilières (+17,4 % en un an, à 10 milliards de dollars en 2017), le nombre de touristes (+10 % à près de 1,9 million) ou celui du nombre de passagers à l’Aéroport international de Beyrouth (+8,2 % à 8,2 millions). Il met également en avant une amélioration de la situation des finances publiques, avec une baisse de 25 % du déficit public, à 2,5 milliards de LL à fin octobre selon les derniers chiffres publiés par le ministère des Finances et une hausse de 3,1 % des avoirs en devises de la Banque du Liban, à 42 milliards de dollars.

Salamé critique le FMI
Parmi les points négatifs, Fransabank a notamment relevé la situation de l’emploi au Liban, où le chômage est estimé à 20 % (en l’absence de statistiques officielles), ou le fait que 28,5 % des Libanais vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Le bilan dressé par l’établissement pour 2017 contraste avec celui publié une semaine plus tôt par le Fonds monétaire international (FMI), à l’issue de la visite d’une délégation au Liban, du 1er au 12 février, dans le cadre des consultations annuelles au titre de l’article IV. L’institution internationale a en effet estimé que la croissance libanaise se situe entre 1 et 1,5 % en 2017 (en attendant la publication de ses estimations définitives, au printemps). Le FMI a également jugé que la situation dans laquelle se trouvait l’économie libanaise n’était plus viable, appelant les pouvoirs publics à la redresser en urgence en lançant des réformes de fonds. Un rapport résolument alarmiste qui a été mal accueilli par le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, lors de la réunion mensuelle entre la Banque centrale, l’Association des banques du Liban et la Commission de contrôle des banques, qui s’est tenue il y a une semaine et dont le contenu a été rapporté hier par le Lebanon This Week de Byblos Bank. M. Salamé a notamment soutenu que l’institution internationale avait négligé plusieurs spécificités de l’économie libanaise dans son dernier rapport – comme « la hausse des importations ou la présence de réfugiés syriens sur le territoire ». Le gouverneur a également jugé que le rapport du FMI était plus sévère que celui des agences de notation internationales. Fin janvier, Fitch avait par exemple décidé de maintenir la note souveraine du Liban à B- avec perspective stable.
Pour rappel, le FMI, plutôt critique vis-à-vis des risques liés aux opérations financières exceptionnelles, menées par la BDL depuis 2016, a recommandé à cette dernière dans son rapport de hausser ses taux d’intérêt, voire d’utiliser ses réserves de devises afin de compenser le ralentissement des dépôts du secteur privé. La croissance des dépôts bancaires a en effet ralenti en 2017 (+3,8 % en un an, contre 7,2 % en 2016).

Fransabank a dressé un bilan plutôt positif de l’activité économique du Liban en 2017. Dans son dernier rapport trimestriel publié hier, la banque estime que le pays a affiché une croissance allant entre 2 et 3 % sur cet exercice, contre 1,1 à 1,4 % en 2016.Le rapport souligne notamment la hausse de la valeur des transactions immobilières (+17,4 % en un an, à 10...

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