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Neurone en rade

Pendant que le pays tombe en ruine, enchaînant les effondrements d’immeubles insalubres qui s’écroulent comme un château de cartes, le train s’ébranle pour le barnum électoral ne laissant en rade sur le quai que les sinistrés qui préfèrent planquer leurs burnes plutôt que d’aller danser devant les urnes.

À quelques mois de la date bienheureuse, la locomotive est déjà pleine à craquer. Les barons politiques font leur marché et picorent parmi les candidats compatibles avec leur neurone unique. Et l’on peut dire d’ores et déjà que ça se bouscule au portillon : les « désaoudisés » sans le sou devant la Maison du centre, les maîtres de l’outrage chez le Basileus, les imberbes déplumés autour du Tondu, les rapaces de l’Administration sur le paillasson d’Istiz Nabeuh, les guerriers au chômedu auprès du Sayyed Barbu… Les parlements changent, les vieilles ficelles demeurent !

La binette des prochains 128 s’affichera bientôt partout sur les murs, sur les panneaux publicitaires à la place des play-boys ténébreux et des femmes embijoutées, sur les poteaux d’EDL et jusque sur les céramiques des toilettes des lieux publics. Têtes sympas, têtes de Turcs ou têtes à claques, ils ont la naïveté de croire qu’ils ont des chances égales, se voient déjà bedonnants au gros cigare, en train de se mouvoir parmi la canaille aux petits mégots.

Certains s’imaginent déjà ministres et entendent même les sirènes qui vont les annoncer avec force tapage à chaque fois qu’ils iront inaugurer une bêtise ou visiter sous les flashes un compère compassé. On les verra s’agiter dans tous les sens face au public et sur les plateaux télé, le doigt levé comme un généraliste qui se prépare à un toucher rectal, avec des promesses comme s’il en pleuvait et la certitude définitive d’améliorer le système solaire. Décentralisation, réformes structurelles, audit financier… Dans un pays qui galope à reculons, autant promettre plus de soleil le lundi.

Bref, plus les années passent, plus on se rend compte que l’intelligence incarnée qu’ils revendiquent est devenue aussi insupportable qu’un ongle incarné.

Allez, on tire la chasse, on attend le flux et on n’en parle plus…

gabynasr@lorientlejour.com

Pendant que le pays tombe en ruine, enchaînant les effondrements d’immeubles insalubres qui s’écroulent comme un château de cartes, le train s’ébranle pour le barnum électoral ne laissant en rade sur le quai que les sinistrés qui préfèrent planquer leurs burnes plutôt que d’aller danser devant les urnes.
À quelques mois de la date bienheureuse, la locomotive est déjà pleine...

commentaires (4)

Le destin à coup de bâtons Laisse ce pays galoper à reculons Et avec un peuple si naïf nous méritons Ce que nous avons Et le comble cet ongle incarné On chuchote craintifs dans les salons de son cas sans oser le soigner

Antoine Sabbagha

17 h 03, le 16 février 2018

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Le destin à coup de bâtons Laisse ce pays galoper à reculons Et avec un peuple si naïf nous méritons Ce que nous avons Et le comble cet ongle incarné On chuchote craintifs dans les salons de son cas sans oser le soigner

    Antoine Sabbagha

    17 h 03, le 16 février 2018

  • PRIERE LIRE QUI SE DANDINENT ET S,Y REPAISSENT ETC... MERCI.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 12, le 16 février 2018

  • YIA GABY AWE LE3YAR ! CES POLICHINNELLES/PANURGES VONT REVENIR GRACE AUX HERBES JETEES EN PATURAGE AUX CHEPTELS DE MOUTONS QUI SE DANDINENT ET S,Y REPAITENT BETEMENT SUR LE CHEMIN DES URNES ! L,OUBLI S,IL N,EST PAS IDIOTEMENT INNE IL ARRIVE A COUPS DE POGNON... ET LE BELEMENT TOMBE DANS L,URNE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 29, le 16 février 2018

  • C'est pas que c'est bien dit tout ça, c'est que c'est dit juste et équitable. Cette fois ci .

    FRIK-A-FRAK

    05 h 29, le 16 février 2018

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