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Économie - Infrastructures

Grève des transporteurs terrestres au Liban : blocage prévu de plusieurs grands axes

Une précédente action de blocage avait été menée en septembre 2016 par les syndicats des transporteurs terrestres à Hadeth. Photo Sami Ayad

Les chauffeurs de taxi, de camions et bus privés doivent entamer aujourd’hui une grève pour faire pression sur les membres du gouvernement, afin que ces derniers discutent en Conseil des ministres le « plan national de gestion des transports publics ». Le président de la Fédération des syndicats des transports, Bassam Tleiss, a annoncé hier la tenue de plusieurs rassemblements dans tout le pays, visant à ralentir, voire à bloquer la circulation, en signe de protestation.
Dans le Grand Beyrouth, trois grandes opérations escargot seront menées avant de converger vers le ministère de l’Intérieur et des Municipalités. Un premier convoi partira du rond-point de Dora et passera par la route de La Quarantaine, Bourj Hammoud, Saïfi et la rue de la Banque du Liban. Un deuxième ira de l’ambassade du Koweït vers le rond-point de l’ancienne usine de Coca-Cola, avant d’emprunter le boulevard de la corniche Mazraa, en passant par Mar Élias et Zarif. Enfin, le troisième convoi entamera son parcours au niveau de l’église Mar Mikhaël, avant de passer par le rond-point de Tayouné et Barbir.

« Excuses aux Libanais »
« Nous nous excusons auprès du chef de l’État, Michel Aoun, et des Libanais pour la grève que nous allons observer de sept heures à dix heures du matin », a déclaré M. Tleiss lors d’une conférence de presse. La semaine dernière, le président de la République, Michel Aoun, avait obtenu des syndicats du secteur des transports terrestres de revenir sur la grève qu’ils comptaient initialement observer du 1er au 15 février, en s’engageant à inscrire l’examen du plan national de gestion des transports publics à l’ordre du jour du Conseil des ministres. Le plan, qui a été élaboré il y a déjà plus de cinq ans, avait d’ailleurs été présenté quelques jours plus tard à la presse par le ministre des Transports et des Travaux publics, Youssef Fenianos, en présence de M. Tleiss et du président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), Béchara Asmar. Ce plan prévoit notamment l’élargissement des routes et l’aménagement de lignes de chemin de fer, mais aussi un volet portant sur l’inspection mécanique, les plaques d’immatriculation et leur mode de fabrication. La CGTL a d’ailleurs affirmé hier dans un communiqué soutenir les revendications des professionnels du transport.
Selon M. Tleiss, les opérations d’aujourd’hui visent également à protester contre la concurrence déloyale exercée par les compagnies de chauffeurs privés comme Uber et Careem d’une part, et contre « la privatisation » des centres d’inspection mécanique du pays d’autre part. Les quatre centres d’inspection mécanique existants (Hadeth, Saïda, Zahlé et Zghorta) sont de facto toujours gérés par l’opérateur Fal, malgré l’expiration de son contrat le liant à l’État en juillet 2016. Le même mois, la joint-venture Autospect/SGS avait remporté l’appel d’offres pour la modernisation des centres existants et la construction d’une dizaine d’autres, mais l’attribution du marché a été suspendue le 30 août 2016 par le Conseil d’État. Depuis cette date, les recours présentés par trois candidats malheureux – dont Fal – de l’appel d’offres ainsi que les éléments de réponse apportés par le ministère de l’Intérieur (qui a lancé l’appel d’offres) sont examinés par le CE, qui ne s’est toujours pas prononcé sur le fond du dossier.

K. O.

Les chauffeurs de taxi, de camions et bus privés doivent entamer aujourd’hui une grève pour faire pression sur les membres du gouvernement, afin que ces derniers discutent en Conseil des ministres le « plan national de gestion des transports publics ». Le président de la Fédération des syndicats des transports, Bassam Tleiss, a annoncé hier la tenue de plusieurs rassemblements...

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