Le ministre libanais de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, a exprimé l'espoir lundi que les armes "illégales", en référence à celles du Hezbollah, reviendront dans le giron de l'Etat lors de réunions préparatoires à la conférence de Rome 2, consacrée au soutien international à l’armée libanaise et aux forces de sécurité, fixée au 15 mars prochain.
"Nous espérons qu'un jour, les armes illégales reviendront dans le giron de l'Etat, que "les soldats reviendront dans leurs casernes et ne s'occuperont que de la protection des frontières" et que "seules les forces de sécurité soient chargées de la sécurité des Libanais", a déclaré le ministre, membre du Courant du Futur du Premier ministre Saad Hariri, lors de ces réunions au Grand Sérail.
Les armes du Hezbollah sont l'objet d'un débat interne et sont vivement contestées par les opposants du parti chiite, Israël et des pays arabes en premier lieu.
Ces déclarations interviennent dans le cadre de réunions préparatoires, auxquelles participent également le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf, ainsi que les ambassadeurs de plusieurs pays à Beyrouth, en vue de la conférence de Rome, qui aura lieu le 15 mars prochain, a annoncé l'ambassadeur d'Italie à Beyrouth, Massimo Marotti.
M. Machnouk a démenti les rumeurs selon lesquelles certains pays arabes pourraient ne pas participer à cette conférence. "Aucun pays arabe ne refuse de participer à cette conférence. Le fait qu'une date pour cette conférence ait été fixée en est une preuve", a déclaré le ministre. Interrogé sur le fait que l'ambassadeur saoudien à Beyrouth, Walid el-Yaacoub, était absent des réunions du jour, M. Machnouk a indiqué que ce dernier se trouvait en Arabie saoudite depuis plusieurs jours.
Lors de cette réunion, le ministre de l'Intérieur a présenté un plan quinquennal pour la modernisation des Forces de sécurité intérieure (FSI). "La conférence de Rome est une opportunité historique pour répondre à nos besoins, afin de maintenir la sécurité, non seulement au Liban, mais dans le monde", a déclaré M. Machnouk, insistant également sur l'attachement du Liban à l'application des résolutions internationales, notamment la 1701.
Trois conférences internationales de soutien au Liban doivent se tenir à Rome, Paris et Bruxelles dans les prochains mois.
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"Nous espérons qu'un jour, les armes illégales reviendront dans le giron de l'Etat, que "les soldats reviendront dans leurs casernes et ne s'occuperont que de la protection des frontières" et que "seules les forces de sécurité soient chargées de la sécurité des Libanais", Tout cela est prévu par l'accord de Taëf, mais qui se préoccupe de l'appliquer?
Yves Prevost
07 h 23, le 13 février 2018