L'hôtel Ritz-Carlton de Riyad a rouvert dimanche après avoir servi pendant trois mois de "prison dorée" pour des dizaines de princes, de personnalités politiques et d'hommes d'affaires saoudiens au centre d'une purge anticorruption sans précédent.
L'établissement de luxe était fermé à la clientèle depuis le lancement le 4 novembre d'une campagne anticorruption sous l'impulsion du jeune prince héritier Mohammed ben Salmane.
Un réceptionniste a confirmé dimanche à l'AFP que l'hôtel était ouvert au public. Une autre source au sein de l'établissement a assuré qu'il n'y avait plus aucun détenu dans les locaux.
De nombreuses personnalités parmi les quelque 381 suspects faisant l'objet d'enquêtes ont été détenues au Ritz-Carlton, qui a ainsi vu sa célébrité monter en flèche. Parmi les ministres, ex-ministres, princes et hommes d'affaires y ayant séjourné figure Al-Walid ben Talal, cousin du prince héritier, qui a été libéré le 27 janvier après avoir conclu un "arrangement" avec les autorités dont la teneur n'a pas été divulguée. Il fait partie des plus grandes fortunes mondiales.
Selon le procureur général d'Arabie saoudite, Saoud Al Mojeb, les accords conclus avec certains suspects vont permettre aux autorités de récupérer plus de 400 milliards de riyals (environ 87 milliards d'euros), remboursés sous forme d'avoirs immobiliers, commerciaux, en titres et en espèces.
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Une hôtel rempli de mystères de tortures et d'extorsions de fond.
FRIK-A-FRAK
13 h 06, le 11 février 2018