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Amour vache

Comme prévu, les trois pépères d’en haut se sont rabibochés vaille que vaille. Certes, on aurait aimé qu’ils se jettent dessus comme des bêtes avec force roucoulades et larmoyantes sécrétions, mais faut croire que l’amour n’est pas encore de saison.

Pour résumer le bingntz, notre bonheur maintenant ne tient plus qu’à un fil : que l’un des trois présidents s’amuse à savonner la planche aux deux autres, ou à l’inverse que deux se bécotent avant de balancer leurs casseroles sur le troisième… et le rafistolage partira en eau de boudin. Suspense insoutenable.

Mais cela viendra plus tard. Pour l’heure, les trois paires d’yeux ont pris la forme d’un méga-tiroir-caisse dans l’attente de la conférence du Cèdre en Macronie, où les Libanais feront la danse du ventre devant les financiers internationaux. À entendre la moulinette officielle, il va bientôt nous pleuvoir une telle manne de pognon qu’on en oublierait les ordures ménagères qui ornent nos rues et nos plages, mélangées aux tombereaux de flotte dégorgée par nos canalisations délabrées. Monaco, qu’on nous jure, rien de moins ! Avec Mongénéral, le Barbo-barbichu et Istiz Nabeuh en guise de princesses. Les Libanais, qui n’ont plus que l’impôt sur les os, les voient déjà à la une de Paris Match.

Sauf que le ressuscité du Grand Sérail n’a plus grand-chose à voir avec feu son père, qui savait si bien taper les riches : plus de fortune personnelle sur laquelle le soleil ne se couchait jamais, plus de tétine communicante avec le biberon saoudien. Être et avoir tété, telle est son infortune.

Le numéro est en tout cas bien rodé : on vendra pour la énième fois nos réformes structurelles, la privatisation de notre tas d’immondices électriques, téléphoniques, hydrauliques et tout le tintouin. Les bailleurs de fonds vont bâiller, faire semblant d’y croire, puis cracher au bassinet quelques milliards de dollars qui permettront à l’État de se refaire du gras. Miam-miam !

Viendra ensuite le virage sur l’aile à 180 degrés : il n’y aura jamais de réformes structurelles pour ne pas braquer des fonctionnaires, dont le seul diplôme est leur pedigree communautaire. Pas de privatisation non plus, à moins de tout vendre à la découpe aux partis politiques. Le fric, lui, servira exclusivement à payer le service de la dette, et quand il n’y aura plus un fifrelin, il se trouvera toujours un hurluberlu pour nous inventer une petite guerre, casser à nouveau la baraque et… rebelote pour une nouvelle mendicité.

C’était notre rubrique : « Le Liban est un pays formidable ! ».

gabynasr@lorientlejour.com

Comme prévu, les trois pépères d’en haut se sont rabibochés vaille que vaille. Certes, on aurait aimé qu’ils se jettent dessus comme des bêtes avec force roucoulades et larmoyantes sécrétions, mais faut croire que l’amour n’est pas encore de saison.Pour résumer le bingntz, notre bonheur maintenant ne tient plus qu’à un fil : que l’un des trois présidents s’amuse à...

commentaires (2)

Le Liban tribal confessionnel ou chaque chef de tribu chante son hymne est un pays formidable et unique en son genre .Aimons le mendiant l'aide ainsi .

Antoine Sabbagha

18 h 41, le 09 février 2018

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Commentaires (2)

  • Le Liban tribal confessionnel ou chaque chef de tribu chante son hymne est un pays formidable et unique en son genre .Aimons le mendiant l'aide ainsi .

    Antoine Sabbagha

    18 h 41, le 09 février 2018

  • YIA VACHE ! YIA VACHE ! 3ALA MAHLAK YIA GABY ! ELNA A COUPS DE CANONS... MAIS PAS D,OGIVES NUCLEAIRES ! FORMIDABLE GABY !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 47, le 09 février 2018

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