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Liban - Médias

Aujourd’hui dans an-Nahar, « le grand saut vers le Liban »

Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, montrant la manchette d’« an-Nahar » d’aujourd’hui avec, à ses côtés, le ministre de l’Information, Melhem Riachi, et la PDG d’« an-Nahar », Nayla Tuéni. Photo Michel Sayegh

Le Tout-Beyrouth était au rendez-vous hier dans les locaux de notre confrère an-Nahar afin de célébrer le lancement d’un numéro spécial à paraître aujourd’hui et qui regroupe les contributions de plus de 200 personnalités sur le thème « Tous au journal, ensemble pour bâtir une nation ». Ce numéro a été chapeauté par le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, promu rédacteur en chef d’un jour. Un événement qui intervient dans le cadre du renouveau d’an-Nahar qui maintient sa position de principal quotidien arabophone du pays.

An-Nahar a ainsi ouvert ses portes hier aux personnalités qui ont contribué à son numéro spécial, dans le but de leur montrer en quoi consiste réellement le métier de journaliste. Hommes politiques, acteurs, blogueurs, personnalités venues des mondes de l’économie, des médias, de la société civile, du sport ou des arts… Tous se sont prêtés au jeu et ont produit un article dans lequel ils parlent de leur vision de l’État et de la reconstruction, de leurs rêves et de leurs espoirs. Ils ont ensuite été invités à déambuler dans les locaux, afin de s’imprégner de l’atmosphère de travail du journal.

M. Salamé s’est ensuite réuni avec la rédaction d’an-Nahar afin d’apporter sa touche personnelle à la maquette, à la une et au titre de la manchette. Cette réunion s’est tenue en présence du ministre de l’Information, Melhem Riachi, qui fait partie des participants au numéro d’aujourd’hui. À l’issue de la réunion, le gouverneur de la Banque centrale a annoncé que la manchette d’aujourd’hui aura pour titre : « Le grand saut vers le Liban ». Un titre qui évoque le saut vers un État dans tous les sens du terme, après les nombreuses crises traversées dernièrement par le pays, tant sur le plan politique qu’économique. Mais il reflète sans doute aussi le saut espéré de la presse vers un pays plus respectueux de la liberté d’expression.

Parmi les rédacteurs que l’on peut lire aujourd’hui dans an-Nahar, et dans une liste non exhaustive, citons : Badih Abou Chakra, Élissa, Élie Saab, Élias Bou Saab, Pamela el-Kik, Boutros Harb, Bahia Hariri, Gino Raidy, Ragheb Alamé, Sleiman Frangié, Samir Geagea, Marcel Ghanem, May Chidiac, Nayla de Freige, Nagib Mikati, Rita Hayek, Rabih Keyrouz, Robert Fadel, Sethrida Geagea, Samy Gemayel, Michel Touma, Ziyad Makhoul, Rima Frangié, Hussein Hadid et Chawki Azouri.


(Lire aussi : Avec une édition spéciale d’un jour, « an-Nahar » réaffirme sa pérennité)



Une « publication exceptionnelle »
Si an-Nahar a connu des difficultés financières ces dernières années, il signe aujourd’hui son grand retour à travers ses supports déjà existants, à savoir le papier et le web, tout en offrant de nouveaux services à ses lecteurs. An-Nahar a ainsi lancé un abonnement « premium » qui permet d’avoir accès à toutes ses productions ainsi qu’au quotidien en PDF, une chaîne de télévision sur le web (an-Nahar TV), un nouveau produit baptisé Sayhat, qui est un site d’informations s’adressant aux jeunes, ainsi qu’un site d’informations en anglais. 

« Le journalisme est un métier difficile mais c’est un métier noble qui suppose beaucoup de sacrifices pour rapporter l’information avec objectivité et précision (…) Notre profession est une affaire nationale », a déclaré Nayla Tuéni, PDG d’an-Nahar, lors de l’événement hier. « An-Nahar va continuer l’aventure malgré les défis. Nous continuons à rapporter la vérité et à défendre la liberté d’expression », a ajouté Mme Tuéni qui est par ailleurs revenue sur le rôle joué par an-Nahar dans la plupart des événements historiques du pays.

Mme Tuéni a en outre remercié les journalistes du quotidien « qui ont beaucoup supporté » et rendu hommage au groupe Choueiri, qui s’occupe de la régie publicitaire d’an-Nahar, citant sur ce plan Mme Rose Choueiri, Léna Choueiri et Pierre Choueiri.
Riad Salamé a pour sa part salué une « publication exceptionnelle ». « Nous avons besoin aujourd’hui d’un nouveau style et de nouvelles politiques pour que le Liban puisse à nouveau se relever (…) Nous espérons que l’initiative d’an-Nahar permettra de mettre en place la confiance et l’espoir », a-t-il dit.

M. Salamé s’est ensuite penché sur le travail accompli dernièrement par la Banque du Liban, précisant que le pays a connu un flux de capitaux en janvier, de même que la BDL a vu ses réserves en devises augmenter. Il a précisé que la Banque centrale est en train de financer des initiatives à caractère écologique car elle y voit « une porte vers le tourisme ».
 « À l’avenir, Le Liban va tabler sur l’économie numérique », a par ailleurs annoncé M. Salamé avant de révéler que 800 sociétés travaillent aujourd’hui dans ce secteur au Liban, ce qui place le pays du Cèdre en 1re place dans ce domaine au Moyen-Orient et à la 7e place au niveau mondial. M. Salamé a finalement révélé que la BDL compte émettre une monnaie virtuelle, indépendamment du bitcoin.


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L agriculteur n a_t_il pas un mot a dire,,!?

Nicolas Bassili

15 h 33, le 08 février 2018

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Commentaires (3)

  • L agriculteur n a_t_il pas un mot a dire,,!?

    Nicolas Bassili

    15 h 33, le 08 février 2018

  • An Nahar, les yeux du Liban sur les évènements et la vérité! Allah yihmikoun...

    Wlek Sanferlou

    13 h 47, le 08 février 2018

  • Bravo madame Tuéni! Ghassan et Gebran doivent vous bénir de là où ils sont... Bonne chance à toute la nouvelle équipe de rédaction.

    Nicolas Bassili

    08 h 02, le 08 février 2018

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