Dans son intervention, Bertrand Badie, spécialiste en relations internationales, a défendu cinq solutions pour combattre la violence et prévenir la radicalisation chez les jeunes. Pour lui, la sécurité humaine représente un enjeu majeur pour lutter contre cette violence à l’échelle mondiale. Les ONG et les institutions doivent travailler ensemble pour assurer aux personnes réfugiées une sécurité pérenne et une intégration totale. Au-delà de la répression appliquée par les États, il faut, selon lui, transformer totalement le système international et l’adapter aux mutations. « La violence alimente la violence », poursuit-il.
La deuxième solution que défend Bertrand Badie est la mobilité. « Nous devons gérer la mobilité. Nous ne prenons en compte le migrant que pour le réprimer. Or, le migrant représente l’avenir du monde. » Il prône la mise en place d’une gouvernance mondiale de la migration au même titre que la gouvernance globale du commerce ou de la culture.
Les autres solutions que Bertrand Badie développe sont celles de placer l’homme au-dessus des civilisations, autrement dit se détacher du principe de communauté et « reconnaître que tous les individus sont identiques et doivent bénéficier du même droit et être reconnus et valorisés tels qu’ils sont ». Au sujet de l’engagement du Liban dans la prévention de la radicalisation et de la violence, il avoue avoir été surpris par l’engagement des présidents des conseils municipaux et des universitaires sur ce projet, en comparaison avec les pays d’Europe qui devraient « apprendre et s’inspirer davantage d’un pays comme le Liban ».
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