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Purges en Turquie: 2 enseignants arrêtent leur grève de la faim

Deux enseignants turcs ont annoncé vendredi qu'ils mettaient un terme à leur grève de la faim partielle entamée il y a près d'un an pour protester contre leur limogeage dans le cadre des purges lancées après le putsch manqué.

"Nous arrêtons aujourd'hui notre grève de la faim, à son 324ème jour. Mais notre combat continue", a déclaré l'universitaire Nuriye Gülmen, qui apparaît amaigrie au côté de l'enseignant Semih Ozakça dans une vidéo diffusée par leurs soutiens sur Twitter.

Mme Gülmen et M. Ozakça avaient entamé cette grève de la faim partielle le 9 mars 2017 pour protester contre leur limogeage par décret-loi, refusant toute alimentation en dehors d'eau sucrée et salée, de tisanes et de vitamine B1.
Les deux éducateurs ont été limogés après le putsch manqué, accusés par les autorités d'appartenir au DHKP-C, un groupuscule d'extrême gauche classé "terroriste" par Ankara ainsi que Bruxelles et Washington.

Mme Gülmen, 35 ans, a été condamnée le mois dernier à plus de six ans de prison en première instance, mais a été remise en liberté conditionnelle dans l'attente de son procès en appel. Les charges pesant contre M. Ozakça, 28 ans, ont été abandonnées en octobre.

Après leur limogeage, ils ont saisi une commission mise en place pour examiner les contestations liées aux purges. Selon Mme Gülmen, leur demande a été rejetée.
"Nous allons continuer de nous battre pour nos emplois (...) Nous allons saisir la justice", a déclaré Mme Gülmen, qui apparaît affaiblie dans la vidéo, une minerve autour du cou.

Leur grève de la faim a fait des deux enseignants l'un des symboles des purges lancées par les autorités turques dans le cadre de l'état d'urgence instauré en Turquie après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016 contre le président Recep Tayyip Erdogan.

Visant initialement les putschistes et leurs complices présumés, ces purges se sont rapidement élargies aux milieux prokurdes et critiques, touchant notamment aussi bien des responsables politiques que des journalistes ou des enseignants.

Plus de 55.000 personnes ont été arrêtées et plus de 140.000 limogées ou suspendues après le putsch avorté.
Ankara accuse le prédicateur Fethullah Gülen d'être le cerveau du coup d'Etat manqué, mais celui-ci dément toute implication.

Deux enseignants turcs ont annoncé vendredi qu'ils mettaient un terme à leur grève de la faim partielle entamée il y a près d'un an pour protester contre leur limogeage dans le cadre des purges lancées après le putsch manqué."Nous arrêtons aujourd'hui notre grève de la faim, à son 324ème jour. Mais notre combat continue", a déclaré l'universitaire Nuriye Gülmen, qui apparaît...