Dessiner l'heure sur une horloge, savoir nommer un dromadaire ou encore donner le point commun entre un train et un vélo: voici à quoi ressemblaient les épreuves auxquelles a été soumis le président américain Donald Trump pour détecter d'éventuels troubles cognitifs.
Mardi, le médecin de la Maison Blanche a dressé le tableau d'un Donald Trump en "excellente santé" sans le moindre indice de troubles cognitifs et qui devrait le rester jusqu'à la fin de son mandat, voire d'un deuxième s'il est réélu en 2020. M. Trump a obtenu le score maximum de 30/30 à ce test du "Montreal cognitive assessment" (Moca). "Il n'y a absolument aucun signe d'un quelconque problème cognitif", a ainsi conclu le médecin Ronny Jackson, en précisant que M. Trump avait lui-même demandé à effectuer ce test pour faire taire les spéculations. Mettant en garde contre "la psychiatrie de tabloïd", le médecin de la Maison Blanche, qui a également suivi Barack Obama lorsqu'il était au pouvoir, a assuré n'avoir aucune raison de penser que le président avait des problèmes de raisonnement.
L'examen (voir plus haut), conçu par le docteur Ziad Nasreddine, un Canadien d'origine libanaise, et publié en 2005, est un des plus utilisés dans le monde pour dépister les personnes souffrant de dysfonctionnements cognitifs, en particulier quand il paraît s'agir de troubles légers. Toute inquiétude peut être levée au-delà de 26/30. Existant en de nombreuses versions et langues, il consiste en un court questionnaire d'une page destiné à mesurer entre autres la mémoire, les fonctions exécutives, les capacités d'abstraction, la concentration, le langage, le calcul, l'orientation dans le temps et l'espace. La durée du test est d'environ 10 minutes.
Un exemplaire du test est disponible : ici
Les personnes examinées ont instruction de copier un cube, dessiner une horloge indiquant une heure spécifiée (avec une note distincte pour le contour, les chiffres et les aiguilles), reconnaître trois animaux (par exemple un lion, un rhinocéros et un dromadaire), selon un modèle type mis à disposition sur le site internet officiel du Moca. Elles doivent ensuite répéter une liste de mots (comme visage, velours, église, marguerite, rouge) et de chiffres, se les remémorer un peu plus tard, et exécuter une série de soustractions faciles de type 100-7, puis 93-7 et ainsi de suite.
Si ses détracteurs lui reprochent un vocabulaire limité, le chef d’État américain a réussi haut la main l'épreuve du langage, selon le médecin. Il n'a ainsi eu aucun problème pour redire des phrases telles que: "Le colibri a déposé ses œufs sur le sable", ou pour énumérer en une minute le maximum de mots débutant par la même lettre. Parmi les autres exemples de questions: "dites-moi en quoi une montre et une règle se ressemblent", un train et une bicyclette. Enfin, Donald Trump devait donner le jour, le mois et l'année, de même que l'endroit et la ville où il se trouvait.
Les interrogations sur les capacités mentales de l'hôte de la Maison Blanche ont été relancées par le livre polémique du journaliste Michael Wolff qui dresse un portait au vitriol de l'ancien magnat de l'immobilier, assurant que son entourage doute de sa faculté à gouverner. Des compétences que le test du Moca, s'il est unanimement reconnu dans son domaine, ne prétend cependant pas jauger.
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commentaires (3)
L,HEBETUDE N,A PAS BESOIN DE TEST... ELLE EST DETECTABLE DE FACTO !
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 52, le 17 janvier 2018