Donald Trump a rejeté samedi les accusations d'incompétence portées à son encontre dans un livre très critique sur sa première année à la Maison blanche et déclaré qu'il était au contraire un "génie très équilibré".
L'écrivain et journaliste américain Michael Wolff, auteur d'un livre "Fire and Fury : Inside the Trump White House" (Le Feu et la fureur : à l'intérieur de la Maison blanche de Trump) a déclaré à la BBC à l'occasion de la promotion de son ouvrage que ses révélations allaient probablement contraindre Donald Trump à quitter la présidence des Etats-Unis.
Dans une série de tweets matinaux, le président républicain déclare que ses détracteurs dans le camp démocrate et la presse américaine, n'ayant pas été capables de le faire chuter d'une autre façon, sont en train de reprendre la "vieille stratégie" employée à l'époque de Ronald Reagan où la qualité de jugement de l'acteur devenu président avait pu être mise en doute en certaines occasions. Le républicain Ronald Reagan, à la Maison blanche entre 1981 et 1989, a été diagnostiqué atteint de la maladie d'Alzheimer, cinq ans après son départ, en 1994. Il est mort en 2004 à l'âge de 93 ans.
"En fait, dans ma vie, mes deux plus grands atouts ont été l'équilibre mental et le fait d'être, genre, vraiment intelligent", déclare Donald Trump dans un de ses tweets.
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"Comme un enfant"
"D'homme d'affaires TRÈS efficace, je suis passé à vedette de la TV au top (...) et à président des Etats-Unis (du premier coup). Je pense que cela mérite le qualificatif, pas d'intelligent, mais de génie (...) et un génie très équilibré", ajoute-t-il.
Donald Trump a rédigé ses tweets de la résidence des présidents américains à Camp David, dans le Maryland, où il avait une réunion avec les parlementaires républicains au sujet du programme législatif de l'année 2018.
L'ouvrage de Michael Wolff a été un best-seller dès sa parution vendredi. Décrit par Donald Trump comme un tissu de mensonges, il dépeint une Maison blanche en proie à la confusion et un président mal préparé en 2016 à prendre la tête de la première puissance mondiale.
Vendredi sur la chaîne américaine NBC News, Michael Wolff, qui a eu largement accès à la Maison blanche, a déclaré que le personnel de la Maison blanche considérait le président comme un enfant.
"La description que tout le monde donne, que tout le monde a en commun : ils disent tous qu'il est comme un enfant", a déclaré Michael Wolff. "Ce qu'ils veulent dire par là, c'est qu'il a besoin d'une récompense immédiate. C'est tout lui." "Cette homme ne lit pas, n'écoute pas. Il est comme une balle de flipper, il part de tous les côtés".
Donald Trump doit subir un examen médical le 12 janvier, le premier de sa présidence.
Plusieurs médias américains ont par ailleurs révélé jeudi qu'une dizaine d'élus du Congrès américain, en majorité des démocrates, ont consulté en décembre une professeur de psychiatrie de l'université de Yale pour analyser la santé mentale de Donald Trump. "Les élus disaient qu'ils étaient inquiets du danger posé par le président, le danger posé par son instabilité mentale pour le pays", a expliqué sur CNN la professeure Bandy Lee, éditrice d'un recueil d'essais de psychiatres analysant l'état psychologique de Donald Trump.
Le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, le républicain Bob Corker, avait quant à lui comparé en octobre la Maison Blanche à une "halte-garderie pour adultes". "Je sais de source sûre que chaque jour, à la Maison Blanche, le but est de le contenir", avait-il déclaré en référence au milliardaire de 71 ans.
Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a défendu vendredi le président dans une interview diffusée sur CNN. "Je n'ai jamais remis en cause son aptitude mentale, je n'ai aucune raison de douter de son aptitude mentale", a déclaré le secrétaire d'Etat.
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10 h 55, le 08 janvier 2018