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À La Une - Liban

Législatives libanaises : pas d'accord sur les "méga-centres" de vote

"Pas de commentaire", s'est contenté de lancer le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, à sa sortie de la réunion présidée par le Premier ministre, Saad Hariri.

Le chef du gouvernement libanais, Saad Hariri (c), présidant mardi la réunion de la commission ministérielle chargée du dossier de la loi électorale, le 9 janvier 2018. Photo Dalati et Nohra

Aucun accord n'a été trouvé mardi à l'issue de la réunion de la commission ministérielle chargée de l'application de la nouvelle loi électorale qui doit régir les législatives prévues en mai 2018, notamment sur la question des "méga-centres de vote" qui devraient permettre aux Libanais de voter en fonction de leur lieu de résidence.

"Pas de commentaire", a lancé le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, aux journalistes qui l'attendaient à la sortie de la réunion.

"Nous n'allons pas enterrer les modifications qui ont été discutées en réunion", a assuré pour sa part le chef de la diplomatie, Gebran Bassil. "Nous pouvons mettre en place les méga-centres de vote", a-t-il ajouté. "Ce point n'a pas encore été abandonné", a poursuivi le ministre, se demandant ce qui empêcherait son adoption.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich, s'est montré plus pessimiste. "Il y a deux points de vue concernant la mise en place des méga-centres, mais il est impossible de les prévoir d'ici le prochain scrutin", a-t-il souligné.

"La priorité pour nous c'est que les élections se tiennent le 6 mai comme prévu, a de son côté affirmé le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Il s'est avéré aujourd'hui que le projet de méga-centres ne sera pas adopté".

Avant le début de la réunion, plusieurs ministres s'étaient exprimés au sujet de ces "méga-centres". Jusqu'à présent, les Libanais inscrits sur les listes d'électeurs doivent voter dans leur localité d'origine.

"L'établissement de méga-centres de vote et l'inscription préalable (des votants) nécessitent la modification de plusieurs articles de la loi électorale et c'est une décision qui revient aux pôles politiques", a prévenu M. Machnouk.

En décembre, le ministre de l'Intérieur avait indiqué que le principe de l'inscription préalable pour voter aux élections législatives avait été accepté par la commission ministérielle pour l'application de la loi électorale.

 

(Pour mémoire : Législatives : Une timide progression, mais les obstacles persistent)

 

"Pas d'objection"
"Nous espérons toujours l'adoption des méga-centres", a affirmé de son côté le ministre des Affaires sociales, Pierre Bou Assi.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie a estimé que "la loi électorale doit être modifiée afin de prévoir la mise en place des cartes électorales magnétisées à l'avenir, car il est impossible d'utiliser ces cartes lors des prochaines élections".

Même son de cloche de la part de M. Fneich. "Nous n'avons pas d’objection à ce que les modifications concernent uniquement la mise en place des cartes magnétisées", a-t-il dit.

"Nous aurions dû appliquer la loi, et non lui apporter des modifications", a pour sa part regretté le ministre des Déplacés, Talal Arslane.

Nohad Machnouk avait signé en décembre un décret proposant la date du 6 mai pour les prochaines élections législatives qui, selon la nouvelle loi électorale, se baseront sur un mode de scrutin proportionnel avec 15 circonscriptions.

Du 1er octobre au 20 novembre, les expatriés libanais de la diaspora ont eu la possibilité de s'inscrire sur les listes électorales sur une plateforme en ligne mise en place par le ministère des Affaires étrangères afin de pouvoir voter depuis leur lieu de résidence. Près de 92.800 Libanais se sont enregistrés.

Les dernières élections législatives remontent à 2009. Depuis, les députés ont prorogé leur mandat à trois reprises.

La date de la prochaine réunion de la commission ministérielle n'a pas été fixée à l'issue du meeting. Cette décision revient au Premier ministre.

 

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"Pas de commentaire", a lancé le...

commentaires (3)

Vous allez voir...ces législatives vont devenir des "méga-raisons" pour ces messieurs de se chamailler du matin au soir...et du soir au matin, et donc de ne plus s'occuper des nombreux "méga-problèmes" qui attendent d'être résolus depuis des années. Préparons-nous au pire, ils ne sont pas capables d'autre chose ! Irène Saïd

Irene Said

22 h 03, le 09 janvier 2018

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Commentaires (3)

  • Vous allez voir...ces législatives vont devenir des "méga-raisons" pour ces messieurs de se chamailler du matin au soir...et du soir au matin, et donc de ne plus s'occuper des nombreux "méga-problèmes" qui attendent d'être résolus depuis des années. Préparons-nous au pire, ils ne sont pas capables d'autre chose ! Irène Saïd

    Irene Said

    22 h 03, le 09 janvier 2018

  • Nous sommes quatre Libanais établis hors du Liban qui ne font pas partie des 92.800 enregistrés dans les ambassades et les consulats. J'ai connu les élections truquées du 25 mai 1947 par les hautes autorités de l'époque. Je ne souhaite pas tomber en mai 2018 dans la même édition revue et corrigée par qui vous savez.

    Un Libanais

    21 h 00, le 09 janvier 2018

  • VERS DES COMPROMIS COMME D,HABITUDE ! TOUT EST COMPROMIS HELAS DANS CE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 21, le 09 janvier 2018

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