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La rétro 2017 de L'Orient-Le Jour - Chronologie - rétro 2017

Liban 2017 : les événements-clés

 

 Le dossier des hydrocarbures off-shore enfin mis sur les rails

 

- Mercredi 4 janvier : Au cours de sa première réunion tenue après sa formation, en décembre 2016, le Conseil des ministres approuve deux décrets-clefs portant sur le dossier des hydrocarbures off-shore, en suspens depuis de longs mois du fait des tiraillements politiques. Le gouvernement définit notamment les coordonnées des dix blocs de concession prévus dans la Zone économique exclusive du Liban (ZEE). Dans une interview à L'Orient-Le Jour, le chef du PSP Walid Joumblatt dénonce un partage du gâteau et dénonce la non formation d'un Fonds souverain et d'une Société nationale pour l'exploitation des hydrocarbures. Le 14 décembre, le gouvernement approuvera l'attribution des licences d'exploitation et de production pour la première phase de prospection de deux blocs, remportée par un consortium mené par le géant français TOTAL et composé de l'Italien Eni et le Russe Novatek.

 

Aoun entame ses contacts à l'étranger par une visite à Riyad

 

- Lundi 9 janvier : Le chef de l'Etat Michel Aoun entame une visite officielle en Arabie saoudite, la première depuis son accession à la Magistrature suprême. Cette visite – qui sera suivie d'une autre, le 11 janvier, au Qatar – constituera un véritable baptême de feu arabe pour le président Aoun, compte tenu de ses affinités vis-à-vis de l'axe Damas-Téhéran et de ses rapports tendus avec Riyad. L'assainissement des relations bilatérales sera remis en cause le 4 novembre du fait des circonstances douteuses de la démission du Premier ministre Saad Hariri le 4 novembre lors d'une visite impromptue à Riyad. Le président Aoun accusera les dirigeants saoudiens de séquestrer M. Hariri et demandera en des termes peu diplomatiques le retour du Premier ministre à Beyrouth.

 

Le Parlement met fin à sa longue léthargie


- Mercredi 18 janvier : Mettant fin à une longue léthargie de plusieurs années, due au blocage de l'élection présidentielle, le Parlement reprend son rôle de pouvoir législatif. Il tient deux séances plénières successives, suivies le lendemain, jeudi, d'une réunion au cours de laquelle deux lois vitales sont votées : l'accès à l'information au niveau de l'administration publique, dans le but de lutter contre la corruption ; et des amendements à la loi sur les loyers, de manière à atténuer les contraintes imposées aux locataires par l'ancien texte de loi (voté en 2014).

 

Aoun légitime les armes du Hezbollah à la veille de son voyage en Egypte


- Samedi 11 février : A la veille d'une visite officielle en Egypte, qu'il entame le lundi 13 février, le président Michel Aoun accorde à la chaîne de télévision égyptienne CBC une interview dans laquelle il légitime explicitement les armes du Hezbollah. « Du moment qu'Israël occupe toujours le territoire libanais et continue à avoir des vues sur ses ressources naturelles, et tant que l'armée ne détient pas la force nécessaire pour faire face à Israël, nous sentons que les armes du Hezbollah sont nécessaires », a notamment déclaré le président Aoun. Les milieux de l'opposition souligneront que la position du chef de l'Etat « contredit le discours d'investiture (du président) ainsi que la déclaration ministérielle du gouvernement Hariri ».

 

Au Caire, Aoun plaide pour la « neutralité positive » du Liban


- Lundi 13 février : Le président Michel Aoun entame une visite officielle au Caire, seconde étape d'une tournée arabe qui l'avait conduit en janvier à Riyad et à Doha. Au cours d'une rencontre avec la communauté libanaise, le chef de l'Etat plaide pour la « neutralité positive » du Liban à l'égard des conflits de la région. Il souligne sur ce plan qu'il préfère le terme de « neutralité positive » à celui de « politique de distanciation », qu'il n'aime pas utiliser, précise-t-il. « Nous ne pratiquerons pas une politique de neutralité négative », souligne le président Aoun, indiquant que la neutralité libanaise « est positive afin que le Liban puisse apporter son aide ». Au terme de sa visite au Caire, le président Aoun se rend, mardi 14 février, à Amman pour des entretiens avec le roi Abdallah II.

 

Hariri se déclare inflexible sur Assad et les armes illégales


Mardi 14 février : Au cours d'un meeting populaire organisé pour commémorer l'attentat du 14 février 2005 qui avait couté la vie à Rafic Hariri, le Premier ministre Saad Hariri se déclare inflexible au sujet du régime Assad et des armes illégales du Hezbollah. « Nous ne ferons jamais de compromis concernant le régime de Bachar el-Assad et les atrocités qu'il commet, ni en ce qui concerne les armes illégales ou le combat du Hezbollah en Syrie », déclare M. Hariri qui souligne qu'« il n'y a pas de référence qui prime sur celle de l'Etat ».

 

 
Polémique autour des navires-centrales


- Jeudi 5 mai : En Conseil des ministres, un bras de-fer oppose le chef du gouvernement et les ministres aounistes aux ministres des Forces libanaises, qui réclament une modification du cahier des charges proposé par le ministère de l'Énergie pour la location de deux navires-centrales pour la production d'électricité. Selon les FL, le projet manque de transparence, le président de la Chambre, Nabih Berry, affirmant que la location des deux navires vise à « remplir des poches ». Sous la pression des FL, le dossier sera transmis à la direction des adjudications qui relèvera des irrégularités. Le dossier reste en suspens, le gouvernement étant toujours divisé sur de plan.


Entente autour d'une loi électorale


- Mardi 9 mai : Le principe de la proportionnelle est acquis en prévision des législatives de mai 2018. Les tractations autour du découpage électoral et de la procédure de vote se poursuivront jusqu'au mardi 14 juin, date à laquelle la nouvelle loi électorale sera approuvée en Conseil des ministres. Deux jours plus tard, soit le vendredi 16 juin, elle sera votée par le Parlement.


Une bataille des jurds très controversée


- Vendredi 12 mai : Le Hezbollah annonce le retrait de ses combattants de la frontière orientale libano-syrienne qui est placée sous le seul contrôle de l'armée. Une initiative saluée par toutes les parties libanaises ainsi que par la communauté internationale. Deux mois plus tard, la formation chiite déclenchera la bataille des jurds à Ersal, du côté syrien de la frontière, pour en chasser les jihadistes d'al-Nosra et de Daech, mais c'est l'armée qui nettoiera les jurds de la présence des jihadistes, une victoire que le Hezbollah s'attribuera par la suite.

 

 

Hariri stigmatise, à Doha, les attaques du Hezbollah contre les pays du Golfe


- Dimanche 14 mai  En visite au Qatar pour participer au 17e Forum de Doha, le Premier ministre, Saad Hariri, accorde à un quotidien qatari une interview dans laquelle il stigmatise les attaques répétées du Hezbollah contre les pays du Golfe.
« Les prises de positions du Hezbollah contre les pays du Golfe ne sont pas dans l'intérêt du Liban, affirme-t-il. Elles exposent le pays à de dangereux dommages et nuisent à nos relations avec les pays arabes. Il est dans l'intérêt de tout le monde de tenir le Liban à l'écart des conflits ». Dans une autre interview télévisée, il soulignera également que les discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, « ne servent en aucune façon les intérêts du Liban ». Il ajoutera également que « ce sont le gouvernement et les forces de sécurité légitimes qui sont responsables de la protection du Liban ».
Ces propos tenus à Doha mettent en évidence la crise, qui ira crescendo au fil des mois, provoquée par le non-respect par le Hezbollah de la politique dite de distanciation à l'égard des conflits régionaux. Cette politique, évoquée explicitement dans le discours d'investiture du président Michel Aoun et dans la déclaration ministérielle du gouvernement de Saad Hariri, était pourtant au centre de l'entente qui avait abouti à l'accession de Michel Aoun à la Magistrature suprême.

 

- Lundi 8 mai : Dans une volonté d'exprimer un message de paix et de tolérance, le chargé d'affaires près l'ambassade d'Arabie saoudite, Walid Boukhari, visite l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), où il s'entretient avec le recteur de l'université, le P. Georges Hobeika, en présence notamment de l'ancien député Farès Souhaid et de l'attaché de communication près l'ambassade saoudienne, Ghassan Iskandarani.

 

Gesticulation politico-médiatique du Hezbollah à la frontière sud


- Mercredi 28 juin : Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, met en garde Israël contre toute attaque visant le Liban, menaçant d'ouvrir les frontières à des milliers de jihadistes si jamais l'État hébreu lance une opération contre le pays. Dans le prolongement de cette menace, des vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux dans le courant du mois de décembre, montrant deux chefs de milices chiites syrienne et irakienne, en habits militaires, paradant à la frontière sud, en violation de la 1701 et de la politique de distanciation à l'égard des conflits régionaux, réaffirmée par le gouvernement après le dénouement de la crise née de la démission du Premier ministre Saad Hariri, à Riyad, le 4 novembre.

 

L'ONU et Washington haussent le ton contre le Hezbollah


- Mardi 11 juillet : Dans son rapport cyclique sur l'application de la résolution 1701, l'ONU accuse le Hezbollah, pour la première fois, de fragiliser l'autorité de l'État et de mettre en danger la paix dans la région, à cause de son arsenal militaire et de son engagement en Syrie. Le 25 août, l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, accusera la Finul d'adopter une attitude passive face au trafic d'armes du Hezbollah dans le Sud. Washington hausse ainsi le ton contre le Hezbollah et la Finul avant le renouvellement du mandat de la force onusienne, à la fin du mois d'août.


Approbation de la grille des salaires


- Mardi 18 juillet : Approbation en Conseil des ministres de la nouvelle grille des salaires, mais les sources de financement ne seront votées que beaucoup plus tard, au forceps, sous la pression des grèves et des manifestations des fonctionnaires et des enseignants. Le vote de cette nouvelle grille des salaires aura pour conséquence de plonger les écoles privées dans une grave crise du fait que le réajustement salarial en question concerne aussi les enseignants du privé.

 

Le Hezbollah organise le repli de 8 000 jihadistes du jurd de Ersal


Mardi 1er août : Un échange de prisonniers entre le Hezbollah et Fateh el-Cham (ex-al-Nosra) a lieu dans le jurd de Ersal après l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu quelques jours plus tôt. Trois combattants du Hezb sont libérés en échange de trois jihadistes. Le 3 août, en échange d'informations sur le sort des soldats libanais capturés par les jihadistes et de la libération de cinq combattants du Hezbollah, le parti chiite autorise le repli de 8 000 jihadistes de Daech, dans des cars climatisés, vers des zones encore sous le contrôle des opposants syriens, alors que nombre de ces jihadistes seraient impliqués dans des attentats contre l'armée et la banlieue sud. Le 27 août, les dépouilles mortelles des huit militaires pris en otages par Daech sont retrouvées dans le jurd de Ras Baalbeck

 

Hariri à Moscou pour des entretiens sur la Syrie et la neutralité du Liban

 

Mardi 12 septembre : le Premier ministre Saad Hariri s'entretient à Moscou avec son homologue russe Dmitri Medvedev. Il sera reçu le lendemain par le président Vladimir Poutine. Au menu des entretiens : la situation en Syrie et ses retombées sur la scène libanaise ; la nécessité de préserver la neutralité du Liban vis-à-vis des conflits régionaux ; et l'appui à l'armée libanaise. À l'issue de son entretien avec le président russe, le Premier ministre déclare que M. Poutine soutient la neutralité du Liban.

 

Aoun à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU ; Bassil s'entretient avec Moallem


Lundi 18 septembre : le président Michel Aoun entame une visite à New York pour représenter le Liban à la 72e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Il soulèvera le problème des déplacés syriens au cours d'une série d'entretiens avec plusieurs responsables étrangers. Il prononcera le 21 septembre un discours dans lequel il proposera que le Liban soit, sous l'égide de l'ONU, un centre international de dialogue des cultures et des religions. Dans une interview à L'Orient-Le Jour, le chef de l'État plaide en outre pour le développement d'une « culture de paix » à l'échelle internationale, fondée sur « le vivre-ensemble et le respect du droit à la différence ». En marge de l'Assemblée générale, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'entretient avec son homologue syrien Walid Moallem. Cette réunion sera vivement stigmatisée par nombre de ministres et leaders politiques, dont notamment Walid Joumblatt, Samir Geagea, Samy Gemayel, Marwan Hamadé et Nouhad Machnouk.

 

Visite d'État de Aoun à Paris


Lundi 25 septembre : De retour de New York, le président Aoun effectue une visite d'État à Paris pour des entretiens qui seront axés sur la crise des réfugiés syriens, l'aide à l'armée et l'organisation, début 2018, d'une conférence dite « Paris IV » en vue d'une aide économique internationale au Liban. Le chef de l'État sera reçu peu après son arrivée par le président Emmanuel Macron qui soulignera à cette occasion que « c'est d'un État fort au Liban dont la France a besoin et que la France encourage ». Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, s'abstiendra de se joindre à la délégation libanaise pour protester contre l'entretien, à New York, du chef de la diplomatie Gebrane Bassil avec son homologue syrien Walid Moallem.

 

Le gouvernement met fin au suspense sur la grille des salaires ; détente sur le front social


Vendredi 29 septembre : le gouvernement, réuni au Grand Sérail, entérine l'accord qu'il avait mis au point la veille, au cours d'un Conseil des ministres tenu au palais de Baabda, concernant, d'une part, la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires et des enseignants, et, d'autre part, les amendements à la loi sur le financement de l'échelle des salaires. Un projet de loi revêtu du caractère de double urgence est transmis au Parlement, portant sur les amendements apportés aux mesures fiscales à la lumière de l'invalidation de ces mesures, décidée par le Conseil constitutionnel. Ce déblocage du dossier de la grille des salaires – qui était en suspens depuis cinq ans, comme le soulignera le Premier ministre Saad Hariri – aboutira à une détente sur le front social. Les fonctionnaires et les enseignants, qui étaient en grève depuis plusieurs jours et qui avaient observé, jeudi, un sit-in sur la route du palais de Baabda, mettront fin à leur mouvement de contestation.

 

« Rien ne se décide sans nous dans la région », affirme Hassan Rohani


Lundi 23 octobre : Le ton monte entre Washington et Téhéran. Le vice-président américain Mike Pence lance une virulente attaque contre les « terroristes du Hezbollah », les accusant, lors d'une cérémonie à Washington, d'avoir « planifié et perpétré » le double attentat contre les marines américains et les parachutistes français, le 23 octobre 1983. De son côté, le président iranien Hassan Rohani souligne, dans un discours, que rien ne se décide sans l'Iran. « L'importance de la nation iranienne dans la région est plus forte qu'à toute autre période », affirme Rohani qui ajoute à ce propos : « En Irak, en Syrie, au Liban, en Afrique du Nord, dans la région du Golfe persique, où peut-on mener une action décisive sans tenir compte du point de vue iranien ? »

 

Lire aussi : La démission énigmatique de Hariri annoncée à Riyad, le 4 novembre


Visite historique de Raï en Arabie saoudite


Lundi 13 novembre : Le patriarche maronite, Béchara Raï, entame une visite historique en Arabie Saoudite, à l'invitation des dirigeants saoudiens. Accompagné de l'évêque maronite de Beyrouth, il sera reçu par le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane avant de s'entretenir, à Riyad, le 14 novembre, avec le Premier ministre Saad Hariri. A l'issue de sa réunion avec M. Hariri, le patriarche a apporté sa caution à la position du chef du gouvernement, affirmant être « convaincu par les motifs » de la démission de M. Hariri. Le 23 novembre, le patriarche Raï sera reçu au Vatican par le pape François à qui il exposera les résultats de sa visite en Arabie Saoudite.

 

 

 

 
 Le dossier des hydrocarbures off-shore enfin mis sur les rails
 
- Mercredi 4 janvier : Au cours de sa première réunion tenue après sa formation, en décembre 2016, le Conseil des ministres approuve deux décrets-clefs portant sur le dossier des hydrocarbures off-shore, en suspens depuis de longs mois du fait des tiraillements politiques. Le gouvernement définit notamment les...

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