Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a effectué dimanche soir une tournée dans plusieurs institutions sécuritaires à Beyrouth, à l'occasion des célébrations de la Saint-Sylvestre. Il s'est rendu à la caserne Emile Helou à Mar Elias, où il a été accueilli par le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Imad Othman, à la caserne Henri Chehab à Ouzai, où il a été accueilli par le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, à la caserne de la 3ème unité d'intervention à Manara et à la caserne des pompiers à la Quarantaine. Il a inspecté les mesures sécuritaires et s'est dit fier des efforts en matière de sécurité. "Nous allons renforcer nos capacités dans l'avenir proche et je n'ai pas de craintes pour la stabilité du pays", a-t-il assuré à la caserne Helou.
"L'année 2017 a été difficile, a confié plus tard en soirée le chef du gouvernement dans une entrevue télévisée, mais nous avons beaucoup accompli et il faut concentrer les efforts sur le rétablissement de la confiance des Libanais envers l'Etat". Il a par ailleurs réaffirmé que les élections législatives auront lieu dans les délais prévus. "Les Libanais sont invités à participer massivement au prochain scrutin pour voter en faveur des candidats qui méritent d'être au pouvoir", a-t-il ajouté.
Concernant la polémique opposant le chef de l'État, Michel Aoun, au président du Parlement, Nabih Berry, autour du décret d'avancement des officiers de la promotion 1994, M. Hariri a affirmé avoir "initié une médiation" entre les deux responsables. "Les réactions sont positives", a-t-il ajouté sans plus de détails, selon l'Agence nationale d'information (officielle).
Le chef de l'État considère que le décret, adopté mardi dernier en Conseil des ministres puis signé par lui par M. Hariri et par le ministre de la Défense Yaacoub Sarraf, ne requiert pas la signature du ministre des Finances Ali Hassan Khalil, alors que M. Berry oriente la polémique sur le terrain constitutionnel.
La promotion 1994 concerne des officiers entrés à l'École militaire quelques années plus tôt, à l'époque où le chef de l'État était à la tête du gouvernement militaire de transition (1988-1990). Les officiers concernés par ce décret, connus sous le label de "promotion Aoun", avaient subi des préjudices liés au fait qu'ils n'avaient pas été promus comme leurs camarades au sein de l'armée.
Sur Twitter, M. Hariri a souhaité au chef de l'Etat et au président du Parlement "une bonne année, toujours réunis pour la protection du Liban et au service des Libanais".
Plus tôt dimanche, M. Hariri a visité l'association Dar el-Aytam, appelant les Libanais à "l'unité" pour la "protection et la reconstruction" du pays.
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