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Liban - Commémoration

Hariri rend hommage à la mémoire de Mohammad Chatah, « symbole du dialogue »

« Chatah est tombé pour l'intifada de l'indépendance face à la tutelle iranienne du Hezbollah », souligne Rifi.

Saad Hariri, prononçant hier son allocution lors de la cérémonie à la mémoire de Mohammad Chatah. Photo Dalati et Nohra

C'est sous le signe du dialogue que le Premier ministre Saad Hariri a placé hier la commémoration de l'assassinat de Mohammad Chatah, tué dans un attentat à la voiture piégée le 27 décembre 2013 dans le centre-ville de Beyrouth.

Une cérémonie a été organisée à l'hôtel Mövenpick par la famille de l'ancien ministre, ancien ambassadeur et ancien conseiller politique, en présence de M. Hariri, de l'ancien président de la République Amine Gemayel, des anciens Premiers ministres Fouad Siniora et Tammam Salam, des ministres Ghassan Hasbani, Marwan Hamadé et Jean Oghassabian, et des députés Nabil de Freige, Ahmad Fatfat et Nadim Gemayel.

« Chaque année, je ressens l'immense vide qu'a laissé Mohammad Chatah, mais, cette année, l'absence de sa sagesse, de sa solidité et de son intelligence était très dure, au moment où j'ai dû faire face à l'une des plus grandes crises politiques de ma vie », a confié Saad Hariri dans le cadre de son allocution.
« Mohammad Chatah est tombé en empruntant le même chemin que l'ex-Premier ministre, Rafic Hariri. Ensemble, ils ont pris le chemin de la modération et de la défense du rôle de l'État (...) », a souligné M. Hariri.

 

(Pour mémoire : Hariri : Le 14 mars 2005 est incrusté dans mon cœur)

 

Le Premier ministre a ensuite évoqué la mémoire d'« un compagnon dans l'élaboration des compromis les plus importants », avant de poursuivre : « Quand nous affirmons que Mohammad était le prince de la modération, cela signifie qu'il était un pilier intellectuel et politique de la protection du pays contre la témérité politique et contre la folie de l'utilisation des armes dans les conflits internes. »
« Il savait que le Liban était affecté par tous ces différends régionaux (...). Sa première réponse était (...) qu'il fallait placer le Liban et le peuple libanais d'abord », a noté Saad Hariri.

« Aujourd'hui, Mohammad est le symbole du dialogue. Croyez-moi, ce pays ne peut pas vivre sans dialogue. Nous pouvons tous nous défier, crier les uns contre les autres, nous battre les uns contre les autres, mais, en définitive, c'est le pays qui en paiera le prix », a-t-il estimé.
« Le dialogue, que symbolise Mohammad Chatah, reste la seule voie. Nous ne sommes pas d'accord sur beaucoup de choses avec certains partis politiques dans ce pays, surtout sur le plan régional et même local. Mais, sans dialogue, où serait le pays ? » s'est-il interrogé.
« N'avons-nous pas vécu à l'époque du manque de dialogue avant l'accord de Taëf ? Où sommes-nous arrivés ? Nous nous sommes battus puis nous nous sommes assis à la table de dialogue, à Taëf et non au Liban, afin de trouver une solution politique », a-t-il ajouté.

Des allocutions ont également été prononcées durant la cérémonie par M. Toufic Hindi, le vice-gouverneur de la BDL, Mohammad Baassiri, et le mufti de Tripoli et du Liban-Nord, le cheikh Malek Chaar.

 

(Pour mémoire : Geagea : Personne ne pourra arrêter la révolution du Cèdre)

 

 

Geagea et Rifi
De son côté, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a souligné, sur son compte Twitter, que « le sang de Mohammad Chatah n'a pas été versé en vain ». « Mohammad Chatah a abreuvé la cause pour laquelle nous nous battons, jusqu'à l'édification d'un État humaniste au Liban, un État sûr, digne et souverain », a ajouté M. Geagea. « Mohammad Chatah, nous ne t'oublierons pas », a conclu le leader des FL.

Quant à l'ancien ministre Achraf Rifi, il a souligné sur son compte Twitter que « Mohammad Chatah est tombé pour l'intifada de l'indépendance face à la tutelle iranienne du Hezbollah ». « Sa voix ébranle les consciences de ceux qui ont fait des compromis avec le mini-État au détriment des constantes et de la cause, a-t-il affirmé. Les menaces n'effraient pas les Libanais libres, ni les parades et les étalages de force. Justice sera faite et nous libérerons le Liban », a ajouté le général Rifi.

 

 

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Une cérémonie a été organisée à l'hôtel Mövenpick par la famille de l'ancien ministre, ancien ambassadeur et ancien conseiller politique, en...

commentaires (3)

Certains blâme le peuple de se laisser faire par des politiciens inutiles. Mais ces martyrs sont là preuve vivante que le peuple est actif et qu'il paie le prix par la multitude de martyrs assassinés pour étouffer la voix et les actions des libanais. Dieu ai son âme et celles de tout ceux tombés pour clamer le Liban depuis les martyrs de l'occupation ottomane à ceux de l'occupation syrienne et à ceux de l'occupation actuelle.

Wlek Sanferlou

13 h 36, le 28 décembre 2017

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Commentaires (3)

  • Certains blâme le peuple de se laisser faire par des politiciens inutiles. Mais ces martyrs sont là preuve vivante que le peuple est actif et qu'il paie le prix par la multitude de martyrs assassinés pour étouffer la voix et les actions des libanais. Dieu ai son âme et celles de tout ceux tombés pour clamer le Liban depuis les martyrs de l'occupation ottomane à ceux de l'occupation syrienne et à ceux de l'occupation actuelle.

    Wlek Sanferlou

    13 h 36, le 28 décembre 2017

  • TOUS LES SYMBOLES DE MODERATION ET DE DIALOGUE ONT ETE LIQUIDES PAR LES PRETENDUS CONCILIATEURS DIVINS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 15, le 28 décembre 2017

  • Tout ceux qui symbolisent le rapprochement, le dialogue et L'ouverture, manquent cruellement dans nos sociétés. Les sociétés sectaires n'ont pas d'avenir.

    Sarkis Serge Tateossian

    04 h 11, le 28 décembre 2017

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