Le président russe, Vladimir Poutine, à Moscou, le 30 octobre 2017. POOL/AFP
Le chef d'état-major de l'armée russe a accusé mercredi les États-Unis d'entraîner d'anciens combattants du groupe État islamique (EI) en Syrie afin de déstabiliser le pays.
Le général Valery Guerassimov affirme, dans un entretien publié par le quotidien Komsomolskaya Pravda, que l'armée américaine utilise une base militaire à Tanf, un axe de communication stratégique à la frontière de l'Irak dans le sud de la Syrie. Cette base qualifiée d'illégale et la zone qui l'entoure forment "un trou noir" dans lequel les jihadistes peuvent opérer, estime-t-il.
Les États-Unis soutiennent que le complexe de Tanf est une base temporaire utilisée pour entraîner des forces alliées afin de combattre les troupes de l'EI. L'armée américaine a plusieurs fois démenti par le passé des accusations de cette nature.
(Lire aussi : D’où viennent les armes de l’EI ?)
Le général Guerassimov précise que ces anciens jihadistes se font désormais appeler la Nouvelle armée syrienne ou qu'ils utilisent d'autres appellations.
La présence de ces combattants sur la base de Tanf a été établie par des satellites et des drones russes. Guerassimov ajoute qu'un important contingent de jihadistes et d'ex-soldats de l'EI se trouvent également à Chadadi, sur une autre base américaine.
"Ils appartiennent en fait à l'État islamique", affirme-t-il. "Mais une fois qu'ils sont formés, ils changent d'endroit et prennent un autre nom. Leur mission est de déstabiliser la situation", ajoute-t-il.
L'armée russe a amorcé le 12 décembre le retrait partiel de ses troupes déployées en Syrie, suite à l'annonce du président Vladimir Poutine qui a déclaré leur mission "brillamment accomplie" après deux ans d'intervention en soutien au régime de Bachar el-Assad. Le 11 décembre, le président russe, en route pour une tournée éclair en Egypte et Turquie, avait fait une escale surprise en Syrie pour la première fois depuis le début, il y a six ans, du conflit qui a fait au moins 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés. C'est sur la base aérienne de Hmeimim avec Bachar el-Assad que Vladimir Poutine avait alors annoncé le retrait d'une "partie significative" des forces russes présentes dans le pays.
Moscou conserve dans le pays une base aérienne et une base navale pour faire face à des poches d'instabilité, précise Guerassimov.
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commentaires (4)
Deux empires qui tiennent le monde en otage... Pendant ce temps on a des pseudo-victorieux locaux qui se prennent pour des géants... Allah yisseiidna
Wlek Sanferlou
18 h 52, le 27 décembre 2017