Des dizaines de personnes ont allumé des bougies samedi soir devant le musée national de Beyrouth pour protester contre les violences envers les femmes après le meurtre d'au moins trois d'entre elles au Liban en une semaine.
"Ça aurait pu être moi" est le slogan de l'appel lancé sur les réseaux sociaux par des militantes féministes pour exprimer leur rejet d'une "violence (...) généralisée qui poursuit (les femmes) dans les espaces public et privé".
Entre le 13 et le 18 décembre, au moins trois femmes ont été tuées dans le pays, selon les organisatrices.
Le mari de l'une et le gendre d'une autre sont en garde à vue. La troisième, dont le meurtre a été le plus médiatisé, est Rebecca Dykes, une Britannique travaillant pour l'ambassade de son pays au Liban, étranglée par un chauffeur de taxi.
Dans leur appel à manifester, les organisatrices évoquent une quatrième femme dont les circonstances de la mort, apparemment un suicide, ne sont pas claires, selon elles.
"Les crimes de la semaine dernière prouvent qu'il n'y a pas d'endroit sûr pour les femmes. Nous subissons quotidiennement différentes formes de discrimination, de violences et d'agressions", ont-elles affirmé.
Elles déplorent "le refus de la société de voir" ces violences jusqu'à ce que "notre sang soit versé et qu'on soit jeté sur le bord des routes".
En 2014, le Liban avait adopté une loi qui, pour la première fois, punit les violences domestiques grâce à une campagne sans précédent de la société civile après le meurtre de plusieurs femmes sous les coups de leurs maris. Mais pour les militants, les Libanaises restent mal protégées, malgré la législation. Ils ont appelé à la "reconnaissance véritable et sérieuse de cette violence masculine systématique" et à la mise en place d'actions "concrètes" pour le respect des corps des femmes.
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De crimes crapuleux en crimes sexistes l'homme qui s'en prend à une femme,le pauvre idiot ne s'en prend qu'à lui même.
11 h 47, le 24 décembre 2017