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À La Une - Diplomatie

Le Conseil de sécurité appelle à une politique de "distanciation rigoureuse" au Liban

Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur "fort soutien à la stabilité, la sécurité, l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance politique" du pays du Cèdre.

Le Conseil de sécurité de l'Onu, réuni à New York le 18 décembre 2017. Photo REUTERS/Brendan McDermid

Le Conseil de sécurité des Nations unies a une nouvelle fois exprimé son soutien au Liban, appelant à protéger le pays du Cèdre des crises du Moyen-Orient et invitant les pôles libanais à appliquer une "politique de distanciation rigoureuse".

"Les membres du Conseil de sécurité saluent le retour du Premier ministre Saad Hariri au Liban et sa décision de poursuivre son mandat", peut-on lire dans un communiqué publié mardi par le bureau de la coordinatrice spéciale de l'Onu pour le Liban, Pernille Dahler Kardel.

Saad Hariri, qui avait démissionné à la surprise générale le 4 novembre à Riyad, avait accusé le Hezbollah et l'Iran de mainmise sur le Liban. Il est revenu sur sa démission à la suite de son retour le 22 novembre à Beyrouth, après avoir obtenu du gouvernement une déclaration politique en vertu de laquelle le Liban s'engageait à appliquer une politique de distanciation.

"Le communiqué du Conseil de sécurité reflète clairement le soutien international continu au Liban, à sa sécurité, sa stabilité, sa souveraineté, son intégrité territoriale et son indépendance politique. Nous continuerons à travailler avec les partenaires internationaux afin de préserver cela", a écrit Mme Dahler Kardel sur son compte Twitter, mercredi.

 

 

En outre, le Conseil de sécurité "s'est félicité de la réunion à Paris, le 8 décembre, du Groupe de soutien au Liban (GIS) (...) et a salué les efforts qui ont permis au Conseil des ministres de reprendre son travail le 5 décembre".

Une nouvelle conférence de soutien à l'économie libanaise se tiendra dans les quatre premiers mois de 2018. Le gouvernement libanais planche notamment sur un ambitieux programme de modernisation de ses infrastructures pour lequel il a besoin d'investissements internationaux.

Une réunion est également prévue en 2018 à Rome pour mobiliser des aides en faveur de l'armée libanaise, en formation et en matériel. L'Arabie s'était engagée à payer 2,2 milliards d'euros d'équipements militaires français avant de faire volte-face en 2016 en invoquant "la mainmise du Hezbollah" sur le Liban.

 

(Lire aussi : Mogherini : L'UE œuvrera à faire réussir les congrès d'appui au Liban)

 

"Fort soutien à la stabilité"
Les membres du Conseil de sécurité ont ensuite exprimé leur "fort soutien à la stabilité, la sécurité, l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance politique du Liban, en accord avec les résolutions 1701 (2006), 1680 (2006) et 1559 (2004) ainsi que les autres résolutions et déclarations du président du Conseil de sécurité en rapport avec le Liban".

Le 2 septembre 2004, le Conseil de sécurité de l'Onu avait voté la résolution 1559, appelant au retrait des troupes étrangères, au désarmement et la dissolution de toutes les milices et à l'organisation de l'élection présidentielle hors de toute interférence étrangère. La résolution 1706, votée en 2006, avait pour sa part mis fin à la guerre de 33 jours entre le Liban et Israël, la même année.

En outre, le Conseil de sécurité a appelé à "protéger le Liban des crises qui déstabilisent le Moyen-Orient". Il a également appelé "tous les pôles libanais à appliquer une politique de distanciation rigoureuse par rapport aux conflits externes", considérant cela comme "une importante priorité".

Le communiqué gouvernemental adopté le 5 décembre, qui prévoit le respect de la politique de distanciation, a subi de graves violations, quelques jours après son adoption en Conseil des ministres. La première a été illustrée par la visite du chef de la milice irakienne "Asaeb Ahl el-Haq", Qaïs el-Khazaali, aux frontières libano-israéliennes. Il y a eu aussi les déclarations du secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, prononcées à Téhéran, quelques heures après l'adoption du texte gouvernemental.

 

Pour mémoire

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"Les membres du Conseil de sécurité saluent le retour du Premier ministre Saad Hariri au Liban et sa décision de poursuivre son...

commentaires (3)

vraiment, qu'est ce qui serait advenu du monde n'etait ce l'apport de l'ONU ! dont les resolutions INAPPLIQUEES rappellent les projets de loi dormant ds les tiroirs du parlement libanais.

Gaby SIOUFI

13 h 02, le 20 décembre 2017

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Commentaires (3)

  • vraiment, qu'est ce qui serait advenu du monde n'etait ce l'apport de l'ONU ! dont les resolutions INAPPLIQUEES rappellent les projets de loi dormant ds les tiroirs du parlement libanais.

    Gaby SIOUFI

    13 h 02, le 20 décembre 2017

  • AVEC LA MILICE ARMEE D,UNE COMMUNAUTE LIBANAISE AU SERVICE D,UN PAYS ETRANGER ET SA MAINMISE SUR L,ETAT LA DISTANCIATION EST UNE ILLUSION !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 43, le 20 décembre 2017

  • Ce qui ne peut être obtenu par la force , les occidentaux alliés des wahabites sous influence sioniste essayeront par tous les moyens de l'obtenir par des moyens fallacieux, hypocrites et lâches. La vérité c'est que la force a changé de camp et la peur aussi .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 34, le 20 décembre 2017

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