Les grands pontes de la pub devraient réserver la palme de la créativité à l'ensemble de la classe politique, tant il est vrai que son imagination débridée constitue une vraie richesse pour le pays. À défaut de bien-être et de vie épanouie, les Libanais ont ainsi régulièrement une nouvelle pomme de discorde à croquer à belles dents, certifiée conforme et validée ISO 0000. Un sujet en or massif qu'on se passe et repasse dans les chaumières pour oublier la cherté qui flamboie et le niveau de vie qui merdoie...
Le dernier sujet tordu est la bronca homérique développée par le courant Futuroscopique à l'égard des Fleus. Le Barbo-barbichu du Sérail avait certes promis de cracher le glaviot, mais ses plus proches pendentifs ont bavé plus rapidement que lui et accusé le Tondu de Meerab d'avoir fayoté sous les palmiers auprès des Ben Abdelzizou d'Arabie, en caftant sur la mollesse de leur patron face au Hezbollah.
Les larbins de l'un et de l'autre sifflent aussitôt la partie, les insultes pleuvent, jetées en pâture à une presse qui fait ses choux gras de cette bataille d'égos, que des ahuris parlementaires ont tôt fait de relayer en salivant devant les micros. Bref, en moins d'une semaine, tous ces gladiateurs des temps modernes nous ont offert un spectacle de cirque romain d'une rare qualité. Une représentation surréaliste ! Un peu comme si l'on délocalisait à Baalbeck les colonnes de la place du Musée ou qu'on attrapait le député Mohammad Raad en flagrant délit d'éclat de rire.
Comme à son habitude, le Grand Timonier du Futur a fini par avaler sa boulette se défaussant sur les médias qui auraient assaisonné ses propos à leur sauce. Ben voyons !
Ainsi, chaque quelque temps nous déboule ce genre de sujet planétaire, pour animer la friture entre des personnages qui sentent plus le soufre que le vétiver. Aujourd'hui, c'est donc la course à qui déclare le premier sa flamme aux Saoudiens, demain ce sera le sprint à qui roulera une pelle aux Iraniens, plus tard viendra le cirage des pompes du Tyranneau de Damas dernièrement remis en selle...
Palabres à vide, vociférations et néant mental... Les vieux brandons éteints de la politique ne risquent pas de s'étouffer par un trop-plein de dignité.
commentaires (7)
Très cher Gaby, Au nom du Barbo-Barbichu du Sérail, du Grand Timonier du Futur, du Tondu de Meerab et, surtout, au nom d'Istiz Nabeuh, nous accueillons l'arrivée de Ben Abdelzizou d'Arabie. Ahlan wa sahlan bikom.
Un Libanais
16 h 43, le 15 décembre 2017