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Liban - Éclairage

Les États-Unis et le Royaume-Uni insistent sur la mention de la 1559 dans le communiqué final

La rédaction du communiqué final de la réunion, hier au Quai d'Orsay de Paris, du Groupe international de soutien au Liban (GISL) n'a pas été des plus simples. L'on apprend que les représentants des États-Unis et du Royaume-Uni ont insisté sur la nécessité de mentionner dans le communiqué final la déclaration de Baabda, qui appelle au respect de la politique de distanciation, ainsi que la résolution 1559, qui demande entre autres le désarmement et la dissolution de toutes les milices au Liban.

La réunion a été coprésidée par Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, et Amina Mohammad, vice-secrétaire générale des Nations unies, en présence de représentants de l'Allemagne, de la Chine, des États-Unis, de l'Italie, du Royaume-Uni, de la Russie, de l'Union européenne, de la Ligue arabe, du HCR, du PNUD, de la Banque mondiale et du bureau du coordinateur spécial des Nations unies pour le Liban.
Représenté par le Premier ministre, Saad Hariri, et le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, le Liban appuyé par la Russie aurait essayé de négocier la suppression de la mention de la 1559 pour éviter les répercussions internes.

Sauf que les Américains et les Britanniques ont été intransigeants à ce sujet, rappelant la déclaration ministérielle qui met l'accent sur la préservation de la stabilité du pays, sur le respect de la politique de distanciation et sur la non-ingérence dans les affaires des pays arabes, ce qui implique le désarmement du Hezbollah. Ils ont également mis en garde contre la suppression de la 1559 du communiqué final, ainsi que contre les répercussions qui pourraient se produire au cas où l'accord trouvé par le gouvernement s'écroulerait, d'autant que la déclaration ministérielle a été approuvée par tous, y compris le Hezbollah.
Ainsi, la tenue des trois conférences annoncées par la France pour venir en aide au Liban pourrait être menacée, si le Liban ne s'engage pas à respecter la politique de distanciation. La première conférence devrait avoir lieu à Paris le 4 mars prochain et traiter de l'aide économique à accorder au Liban. Une deuxième conférence est prévue à Bruxelles pour soutenir le Liban face à la crise des réfugiés. Enfin, une troisième conférence est prévue à Rome pour discuter d'une aide à l'armée et aux services de sécurité.

 

(Lire aussi : Un vaste soutien international au Liban, mais sous condition)

 

Désarmer le Hezbollah
Une source diplomatique occidentale a indiqué à L'Orient-Le Jour que l'on se dirigeait vers le désarmement des milices dans la région et le monopole des armes aux mains des autorités légales, ce qui conforterait la demande du GISL de respecter les résolutions de l'ONU, en paroles et en actes.

Les participants à la réunion au Quai d'Orsay ont insisté sur le fait que Saad Hariri allait superviser le respect de la politique de distanciation, de façon à ce qu'il n'y ait pas de duplicité dans les prises de position. Les violations faites à la distanciation à travers les positions du Hezbollah seront traitées lorsque M. Hariri sera rentré au Liban. Mais il est clair qu'il y a une volonté de la communauté internationale de garder le Liban en sécurité et de commencer à désarmer le Hezbollah, en respect de la 1559.

 

(Lire aussi : La communauté internationale met à l'épreuve Hariri et le Hezbollah)

 

Dans un message adressé à l'Iran et à l'Arabie saoudite, le GISL a insisté sur l'importance de la distanciation du Liban face aux conflits régionaux, sauf que cela n'est possible que si les pays de la région se distancient eux-mêmes par rapport à la scène locale libanaise et évitent de l'utiliser pour faire pression ou pour faire passer des messages. La France aurait réussi à avoir des garanties de Riyad et de Téhéran de respecter la volonté des Libanais et leur désir de se distancier face aux conflits externes.

Par ailleurs, la direction du Hezbollah serait en train de se préparer à ramener ses combattants de Syrie, à l'heure où un consensus international a été trouvé pour mettre fin à la guerre dans ce pays. Cette démarche intervient dans le cadre des négociations autour de la crise syrienne qui devraient commencer dimanche à Genève, en présence d'une délégation du régime syrien. L'opposition aurait demandé le départ de toutes les milices armées non syriennes de Syrie, y compris le Hezbollah.

 

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La rédaction du communiqué final de la réunion, hier au Quai d'Orsay de Paris, du Groupe international de soutien au Liban (GISL) n'a pas été des plus simples. L'on apprend que les représentants des États-Unis et du Royaume-Uni ont insisté sur la nécessité de mentionner dans le communiqué final la déclaration de Baabda, qui appelle au respect de la politique de distanciation, ainsi...

commentaires (5)

La souveraineté d’un état se mesure par l’indépendance de ses institutions juridiques, la force et la neutralité de ses armées , la protection de ses frontières ; la probité et l’efficacité de sa police .la puissance de sa diplomatie . Il ne peux y avoir de souveraineté dans un état ou des pans entiers de territoire sont transformées en zone de non droit livrés à la merci de chefs de guerre régnant par la terreur et l’arbitraire . Au Liban cela est valable pour la banlieue sud et autres territoires régentés par le Hezb ; et, les cités palestiniennes gérés par une mosaïque de seigneurie aux multiples visages . Dans les deux cas Israël est cet épouvantail qui inspire de vaines terreurs et sert de prétexte au maintien d’un arsenal parfois supérieur à celui de l’armée libanaise. Il est notoire qu’Israël n’a aucune velléité territoriale sur le Liban et que son existence n’est plus menacée par le Hezb ou les Palestiniens ; Les seuls qui en sont Menacés sont les Libanais ; Aoun et Hariri doivent aboutir à un consensus qui pourrait rendre à l’armée le droit exclusif de disposer des armes. Toutes les nations qui se veulent souveraines on adopté ce principe d’exclusivité.

ANDRE HALLAK

23 h 28, le 11 décembre 2017

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Commentaires (5)

  • La souveraineté d’un état se mesure par l’indépendance de ses institutions juridiques, la force et la neutralité de ses armées , la protection de ses frontières ; la probité et l’efficacité de sa police .la puissance de sa diplomatie . Il ne peux y avoir de souveraineté dans un état ou des pans entiers de territoire sont transformées en zone de non droit livrés à la merci de chefs de guerre régnant par la terreur et l’arbitraire . Au Liban cela est valable pour la banlieue sud et autres territoires régentés par le Hezb ; et, les cités palestiniennes gérés par une mosaïque de seigneurie aux multiples visages . Dans les deux cas Israël est cet épouvantail qui inspire de vaines terreurs et sert de prétexte au maintien d’un arsenal parfois supérieur à celui de l’armée libanaise. Il est notoire qu’Israël n’a aucune velléité territoriale sur le Liban et que son existence n’est plus menacée par le Hezb ou les Palestiniens ; Les seuls qui en sont Menacés sont les Libanais ; Aoun et Hariri doivent aboutir à un consensus qui pourrait rendre à l’armée le droit exclusif de disposer des armes. Toutes les nations qui se veulent souveraines on adopté ce principe d’exclusivité.

    ANDRE HALLAK

    23 h 28, le 11 décembre 2017

  • VIOLEE DEJA PAR LA VISITE DU HACHD EL CHA3BI... DE LA RIGOLADE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 35, le 10 décembre 2017

  • QUOI QU,IL EN SOIT DIT C,EST LE COMMENCEMENT DE LA FIN POUR LA MILICE DES PASDARANS AU LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 09, le 09 décembre 2017

  • Lors de la guerre de 2006, le hezbollah a accepte des resolutions juste pour faire arreter les combats et a fait fi par la suite de ses engagements et accords. La communaute internationale a l'epoque avait fait confiance au gouvernement et a l'armee pour mettre a execution les engagements pris mais on connait la suite. Cette fois ci, j'espere que la communaute internationale a appris a quel point le hezbolla est pret a la duplicite et ne lui donnera aucune marge de manoeuvre. En tout cas ils ont compris qu'il faut aller directement vers leur(s) parrain(s), a savoir l'iran et peut etre la russie

    George Khoury

    08 h 31, le 09 décembre 2017

  • "...une volonté de la communauté internationale de garder le Liban en sécurité et de commencer à désarmer le Hezbollah, en respect de la 1559". Serait-ce enfin le commencement du salut pour le Liban? Mais il ne peut s'opérer sans les libanais eux-mêmes.

    Yves Prevost

    07 h 56, le 09 décembre 2017

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