Chadia, symbole de l'âge d'or du cinéma égyptien, n'est plus

Chadia, la célèbre chanteuse et comédienne égyptienne, véritable icône dans le monde arabe, n'est plus. De son vrai nom Fatima Ahmad Chaker, l'artiste est décédée mardi des suites d'une maladie à l'âge de 86 ans. Elle avait récemment été victime d'un accident vasculaire cérébral et n'avait plus quitté l'hôpital depuis. Lundi, le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi et son épouse se sont rendus à son chevet.

D'une grande beauté, Chadia est le symbole d'un âge d'or du cinéma égyptien où les actrices portaient minijupes, n'étaient pas voilées et ne cachaient pas leurs beaux atours. Elle était devenue une icône en incarnant des rôles de jeunes effrontées, bousculant les traditions. Avec à son actif 117 films, dont "Zouga 13" (La 13e femme), "Marati Moudir Aam" (Ma femme est directeur général) ou encore "Shi Min El Khouf" (Un peu de peur), 10 séries à la radio, elle a été surnommée dans les années 60 le "chouchou du cinéma égyptien". 

Donnant volontiers de la voix (son nom de scène signifie celle qui chante), Chadia s'était aussi fait un nom grâce à ses participations dans des comédies musicales alors en plein essor.

Plus comédienne que chanteuse, elle a pourtant aussi été surnommée "Sawtou Masr" (la voix de l'Egypte). Son célèbre hymne patriotique "Ya Habebty Ya Masr" (Oh Egypte ma chérie), était devenu un des chants de la révolution de janvier 2011 qui mit fin à la dictature de Hosni Moubarak dans le cadre des Printemps arabes.

Elle avait arrêté de tourner dans les années 1980 et s'était voilée dans les années 90.

Deux de ses chansons cultes :

Chadia et Abdel Halim Hafez avec qui elle a souvent tourné :