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À La Une - Syrie

Début des pourparlers de Genève, la délégation de Damas attendue mercredi

Le représentant russe a annoncé l'instauration d'un cessez-le-feu avec l'armée syrienne dans la Ghouta orientale, région rebelle proche de Damas.

L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avant une rencontre avec la délégation de l'opposition syrienne à Genève, le 28 novembre 2017. AFP / Fabrice COFFRINI

L'ONU a commencé mardi ses discussions à Genève avec l'opposition syrienne pour tenter de régler le conflit en Syrie, mais la délégation du régime de Damas a manifesté son mécontentement en retardant sa venue à mercredi.

Les déclarations de l'opposition réclamant une nouvelle fois le départ du président Bachar el-Assad ont braqué le gouvernement syrien, déjà peu enclin à faire des concessions alors qu'il a pratiquement gagné la guerre contre les rebelles et les jihadistes.
Mais la Russie, alliée militaire et politique de Damas, a convaincu le régime d'envoyer malgré tout une délégation à Genève. Et, gage de bonne volonté, le représentant russe a annoncé dans la matinée, lors d'une réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, l'instauration d'un cessez-le-feu avec l'armée syrienne dans la Ghouta orientale, région rebelle proche de Damas.

En dépit de l'absence de la délégation officielle syrienne, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui a déjà organisé sans succès 7 cycles de discussions à Genève depuis 2016, a ouvert dans l'après-midi ce 8e cycle par une rencontre avec la délégation de l'opposition.
Il devrait rencontrer mercredi l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar el-Jaafari, chef de la délégation de Damas.  Mais selon un haut responsable syrien, l'entrevue devrait être surtout l'occasion pour Damas de réitérer son refus catégorique de discuter du sort du président Assad.

Lors d'un rassemblement de toutes les composantes de l'opposition à Riyad la semaine dernière, il a été décidé d'envoyer pour la première fois une seule et unique délégation à Genève pour négocier avec le régime. Mais le communiqué final a de nouveau réclamé le départ du président Assad, une demande inacceptable pour Damas. Et à peine arrivé à Genève, le chef de la délégation de l'opposition, Nasr Hariri, a remis de l'huile sur le feu lundi soir en réaffirmant qu'il s'agissait d'une condition préalable à toute transition vers des élections.

 

(Lire aussi : Avant Genève, qui veut quoi, qui peut quoi ?)



Moscou a besoin de Genève
Le médiateur de l'ONU est conscient que les provocations devant les caméras ne contribuent pas à faire avancer le dossier syrien, bien au contraire.  En septembre, il avait d'ailleurs appelé l'opposition syrienne à être "assez réaliste pour réaliser qu'elle n'a pas gagné la guerre".
"Nous espérons qu'ils (les opposants) vont être pragmatiques et flexibles" sur la question du sort du président Assad, a commenté un diplomate européen, qui suit ces négociations.

La Russie a certes sauvé le régime syrien en entrant militairement dans le conflit fin 2015, mais maintenant que la guerre est en passe de se terminer, Moscou doit trouver une solution politique. Et le président russe Vladimir Poutine sait qu'il a besoin de l'ONU pour pousser ses pions et sauvegarder ses intérêts en Syrie.

"Je pense qu'ils ont quelques cartes vraiment fortes dans les mains, mais ils n'ont pas toutes les cartes. Je pense que c'est pour ça que Genève est un processus si important, car seule Genève a la légitimité (...) et seule Genève débloquera l'aide internationale massive nécessaire pour remettre la Syrie sur pied", a ajouté le diplomate.

Après plus de 6 années de conflit, qui ont fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés, l'ONU estime qu'il faudra au moins 250 milliards de dollars pour reconstruire ce pays.

 

(Lire aussi : Conflit syrien : les acteurs des négociations à Genève)



Optimiste incorrigible
Face à une Amérique repliée sur elle-même depuis l'élection du président Donald Trump, le président Poutine a jusqu'ici multiplié avec succès les initiatives diplomatiques.
Avec l'aide de l'Iran, autre soutien de Damas, et de la Turquie, soutien des rebelles, il a organisé sept réunions mêlant opposition et régime syriens à Astana, au Kazakhstan. Quatre zones de "désescalade" des combats ont en outre été créées en Syrie, là où l'ONU avait échoué.
Il veut maintenant organiser prochainement un "Congrès du dialogue national" syrien rassemblant tous les acteurs du conflit, mais pas avant que des progrès aient été enregistrés à Genève.

M. De Mistura, qui se qualifie volontiers d'"optimiste incorrigible", espère pouvoir centrer les discussions sur la rédaction d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections sous l'égide de l'ONU, deux thèmes acceptables pour Damas.  Mais tout va dépendre de l'état d'esprit dans lequel la délégation officielle syrienne va aborder ces pourparlers.

 

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L'ONU a commencé mardi ses discussions à Genève avec l'opposition syrienne pour tenter de régler le conflit en Syrie, mais la délégation du régime de Damas a manifesté son mécontentement en retardant sa venue à mercredi.
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commentaires (1)

ALLEZ donc les " opposants" SOYEZ bons joueurs et detournez vous des vendeurs de rêves debout en plein JOUR. Vous avez perdu la partie de façon lamentable et insister pour exister vous rendra encore plus minables. Allez vous rendre au héros BASHAR, je suis sûr qu'il saura être magnanime et bon avec vous, malgré TOUT le mal que vous avez fait au pays .

FRIK-A-FRAK

19 h 17, le 28 novembre 2017

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Commentaires (1)

  • ALLEZ donc les " opposants" SOYEZ bons joueurs et detournez vous des vendeurs de rêves debout en plein JOUR. Vous avez perdu la partie de façon lamentable et insister pour exister vous rendra encore plus minables. Allez vous rendre au héros BASHAR, je suis sûr qu'il saura être magnanime et bon avec vous, malgré TOUT le mal que vous avez fait au pays .

    FRIK-A-FRAK

    19 h 17, le 28 novembre 2017

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