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Moyen Orient et Monde - Syrie

Le Congrès du dialogue national sur les rails

La Russie va réduire le nombre de ses troupes dans le pays.

Alors que les initiatives diplomatiques se multiplient pour trouver une solution au conflit, en Syrie entre-temps les combats se poursuivent. Hier, dans la Ghouta orientale, en banlieue de Damas, un raid aérien a visé la localité assiégée de Arbin. Amer Almohibany/AFP

Le Kremlin a assuré, hier, effectuer un travail intensif pour organiser une réunion en Russie entre le régime syrien et l'opposition, malgré les réserves d'Ankara qui est hostile à l'intégration des milices kurdes au processus de règlement du conflit. « Nous savons que nos partenaires turcs ont certaines réserves au sujet de certaines forces qu'ils considèrent comme une menace pour leur sécurité », a ainsi déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Mais cela ne veut pas dire que le travail ne sera pas effectué. Un travail intensif de nos experts pour décider et valider les listes (des participants) nous attend », a-t-il ajouté, précisant que ce congrès réunissant le régime de Damas et l'opposition syrienne serait organisé « dans un avenir proche », sans donner plus de détails.
Mercredi, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé, à l'occasion d'un sommet en Russie, à Sotchi, avec ses homologues turc Recep Tayyip Erdogan et iranien Hassan Rohani, que ces derniers avaient soutenu son initiative en vue d'un Congrès du dialogue national syrien visant à réunir le régime et l'opposition. « Une nouvelle étape s'ouvre dans le règlement de la crise », avait déclaré M. Poutine, après avoir réuni pendant environ deux heures ses deux homologues. « Il est évident que le processus (...) ne sera pas simple et exigera des compromis et des concessions de tous les participants, y compris du gouvernement syrien », avait-il encore prévenu. Il a en outre estimé que cette tentative de règlement de la crise devrait s'inscrire dans le cadre du processus de Genève piloté par Staffan de Mistura, l'émissaire des Nations unies pour la Syrie, qui doit reprendre le 28 novembre. Mais de nombreux doutes continuent d'entourer cette idée de Congrès du dialogue national syrien. M. Erdogan est resté ferme sur son refus de voir les milices kurdes, qui contrôlent une partie du nord de la Syrie, participer à tout règlement. « Nous ne pouvons pas considérer un gang terroriste aux mains pleines de sang comme un acteur légitime », avait insisté le président turc mercredi, estimant que ces milices « menacent l'intégrité nationale » de la Turquie.
D'ailleurs, M. de Mistura est attendu aujourd'hui à Moscou, a rapporté hier l'agence de presse russe RIA-Novosti, citant le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov. L'objectif de cette visite est de mettre sur pied une délégation unifiée pour représenter l'opposition aux pourparlers de Genève. Justement, les groupes de l'opposition syrienne réunis en Arabie saoudite, à Riyad, depuis mercredi, ont réaffirmé hier leur demande de mise à l'écart du président Bachar el-Assad comme point de départ d'une transition politique en Syrie et renouvelé leur engagement à participer au processus de paix sous l'égide de l'ONU. Ils ont en outre condamné le rôle « déstabilisateur » de l'Iran dans la région et ont réclamé le départ des milices soutenues par Téhéran, qui appuient les forces gouvernementales syriennes.
Sur le plan militaire, le contingent de troupes russes présentes en Syrie va probablement être réduit, a indiqué hier le général Valery Guerassimov, chef d'état-major de l'armée russe. S'exprimant en marge d'une rencontre entre M. Poutine et l'état-major à Sotchi, le général Guerassimov a précisé que cette réduction serait « substantielle » et qu'elle pourrait commencer avant la fin de l'année.

Sources : agences

Le Kremlin a assuré, hier, effectuer un travail intensif pour organiser une réunion en Russie entre le régime syrien et l'opposition, malgré les réserves d'Ankara qui est hostile à l'intégration des milices kurdes au processus de règlement du conflit. « Nous savons que nos partenaires turcs ont certaines réserves au sujet de certaines forces qu'ils considèrent comme une menace pour...

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