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À La Une - Diplomatie

Téhéran dénonce l'attitude "partiale" de Paris, qui aggrave les crises au Moyen-Orient

"La réaction iranienne méconnaît la position française", réagit Macron.

Le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi. Photo d'archives AFP

L'Iran a accusé vendredi la France de "partialité" et affirmé que son approche aggravait les crises au Moyen-Orient, en réponse à des critiques françaises, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Malheureusement, il semble que la France a un regard partial et partisan sur les crises de la région et cette approche, volontairement ou involontairement, aide même à transformer des crises potentielles en crises réelles", a déclaré le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi.

La veille, le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, avait affirmé que la France s'inquiétait des "tentations hégémoniques" de Téhéran, lors d'une visite en Arabie saoudite, pays rival de l'Iran. S'exprimant lors d'une conférence de presse à Riyad avec son homologue saoudien Adel al-Jubeir, le ministre français avait indiqué avoir évoqué "le rôle de l'Iran et les différents domaines dans lesquels les actions de ce pays nous inquiètent". "Je pense en particulier aux interventions de l'Iran dans les crises régionales, à cette tentation hégémonique et je pense à son programme balistique", avait-il poursuivi.

"Vos inquiétudes ne sont pas conformes à la réalité régionale et elles vous conduisent dans la mauvaise direction", a déclaré M. Ghassemi en réaction aux déclarations de M. Le Drian.

Rejetant la responsabilité de l'Iran, le porte-parole de la diplomatie iranienne a estimé que c'est au contraire "l'Arabie saoudite qui joue un rôle destructeur évident" dans ces crises. "Ignorer les réalités de la région et répéter des inquiétudes agressives, sans fondement et créées de toutes pièces par des responsables saoudiens (...) va-t-en guerre, n'aide pas à régler les crises régionales", a-t-il ajouté.

Plus tard dans la journée de vendredi, c'est le président français qui a réagi aux propos iraniens. "La réaction iranienne méconnaît la position française", a déclaré Emmanuel Macron à Göteborg, en estimant que "tout le monde" avait "intérêt à chercher le calme". "Notre souhait est que l'Iran ait une stratégie régionale moins agressive et que nous puissions clarifier sa stratégie balistique qui apparaît comme non maîtrisée", a ajouté le chef de l'Etat français. "Mais l'Iran est une puissance avec laquelle nous souhaitons dialoguer, avec laquelle nous continuerons à dialoguer", a-t-il souligné.

 

(Lire aussi : L'implication dans le dossier libanais, une tradition française)

 

L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite s'opposent dans de nombreuses crises au Moyen-Orient: dans les guerres en Syrie et au Yémen, mais aussi au Liban où la tension est montée depuis l'annonce surprise de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, depuis Riyad le 4 novembre.

M. Hariri avait alors dénoncé la "mainmise" de Téhéran dans les affaires de son pays au travers du mouvement Hezbollah. Mais le président libanais Michel Aoun a ensuite estimé que M. Hariri qui n'est toujours pas rentré dans son pays était "détenu" en Arabie saoudite.

La France s'est impliquée activement dans ce dossier et le président français Emmanuel Macron a annoncé que Saad Hariri se rendra à Paris samedi, avec sa famille.
Cette annonce faite jeudi par le palais présidentiel de l'Elysée a coïncidé avec une visite à Riyad du chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian, qui a rencontré des responsables saoudiens et M. Hariri.

 

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"Malheureusement, il semble que la France a un regard partial et partisan sur les crises de la région et cette approche, volontairement ou involontairement, aide même à...

commentaires (7)

Allez y mentez mentez il y en restera tjrs qlq chose

Bery tus

14 h 55, le 17 novembre 2017

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Commentaires (7)

  • Allez y mentez mentez il y en restera tjrs qlq chose

    Bery tus

    14 h 55, le 17 novembre 2017

  • Ce Mr ne connaît pas l'histoire du Liban avec laFrance, je pense qu'il doit repasser et étudier l'histoire du Lban. Mon père a travaillé avec le General De Gaulle.

    Eleni Caridopoulou

    13 h 54, le 17 novembre 2017

  • Téhéran dénonce l'attitude "partiale" de Paris, qui aggrave les crises au Moyen-Orient CESSEZ DE POUSSER DE CRIS D'ORFRAIE POUR CORRIGER CETTE ATTITUDE PARTIALE PUNIR PARIS IL VOUS SUFFIT DE RÉVEILLER QUELQUES CELLULES DORMANTES OU D'ENVOYER QUELQUES JIHADISTES OU PRETENDUS DAECHISTES TÉLÉCOMMANDÉS PAR LES MOUKHABARAT SYRIENS POUR COMMETTRE QUELQUES NOUVEAUX ATTENTATS STYLE CHARLIE HEBDO OU GENRE BATACLAN

    Henrik Yowakim

    12 h 49, le 17 novembre 2017

  • Comme quoi, même (et surtout) à Téhéran, l'abus de champignons hallucinogènes est à proscrire d'urgence. Ou bien alors ce porte-parole iranien a décidé, sans prévenir personne, de se lancer dans le stand-up. Et là, si c'est le cas, c'est très réussi et très drôle.

    DC

    12 h 18, le 17 novembre 2017

  • Encore un extraterrestre iranien qui ne se rend pas compte du ridicule de ses affirmations ! Et dire qu'il y a encore, chez nous, des moutons-suiveurs-bêleurs qui boivent ce genre de déclarations comme du petit-lait... Irène Saïd

    Irene Said

    12 h 03, le 17 novembre 2017

  • WALAW... POUR NE PAS ETRE PARTIAL IL FAUT EPOUSER LES VUES DE TEHERAN ! ET ACCEPTER SES PROVOCATIONS DANS TOUS LES PAYS DE LA REGION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 06, le 17 novembre 2017

  • hahahahaha ils sont droles...

    Thawra-LB

    11 h 06, le 17 novembre 2017

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