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L'EI ne tient plus que des poches de territoires entre Syrie et Irak

Le groupe Etat islamique (EI) a repris samedi Boukamal, ultime ville syrienne sous son contrôle, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un combattant pro-régime Assad tire contre des positions rebelles à l'ouest d'Alep, le 11 novembre 2017. Photo AFP / George OURFALIAN

Loin des larges pans de territoires conquis en 2014, les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) possèdent encore quelques poches, principalement des deux côtés de la frontière poreuse entre la Syrie et l'Irak.

 

Province syrienne de Deir ez-Zor
Après la perte de la ville de Deir ez-Zor le 3 novembre, l'armée syrienne avait annoncé jeudi la reprise de Boukamal, dernière localité avant la frontière, dans la province éponyme. Cette perte privait l'EI de la dernière zone urbaine syrienne de son "califat" autoproclamé en 2014, qui s'est effondré.

S'ils contrôlent désormais moins du tiers de la province de Deir ez-Zor, les jihadistes ont toutefois lancé une contre-offensive sur Boukamal, reprenant 50% de la ville dès vendredi puis la totalité samedi.
Dans cette province, l'EI tient par ailleurs plusieurs villages et au moins un champ pétrolier, selon l'OSDH.

L'organisation ultra-radicale est confrontée à deux offensives distinctes, l'une par les forces du régime et l'autre par les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par la coalition emmenée par les Etats-Unis.

Après le déclenchement de manifestations contre le régime de Bachar al-Assad en 2011, des groupes rebelles s'étaient emparés de pans de la province de Deir ez-Zor ainsi que de sa capitale. En 2014, lors d'une offensive fulgurante, l'EI avait conquis ces zones.

Ailleurs en Syrie, l'EI est présent dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, dans la banlieue sud de Damas. Il contrôle également de petits territoires dans la province de Homs (centre-ouest) et la région de Deraa (sud).

 

Province irakienne d'Al-Anbar
Les forces irakiennes ont annoncé samedi avoir lancé une offensive sur la dernière poche jihadiste du pays, dans le désert occidental frontalier de la Syrie.
Appuyées par des combattants tribaux, elles "ont repris Roummana et son pont sur l'Euphrate" ainsi que dix autres villages, a indiqué le général Abdelamir Yarallah, en charge des opérations.
L'objectif est désormais de reprendre Rawa, dernière localité encore tenue par les combattants de l'EI.
Le 3 novembre, les forces irakiennes avaient déjà chassées l'EI d'Al-Qaïm, gros bourg désertique à une dizaine de km de la frontière. Le même jour, elles avaient aussi repris le contrôle du poste-frontière reliant Al-Qaïm à la Syrie.

Pour mener à bien leur offensive, les troupes irakiennes sont aidées par les unités dites de "mobilisation tribale" du Hachd al-Chaabi, coalition paramilitaire dominée par les milices chiites soutenues par l'Iran.
Elles sont aussi appuyées par la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis.
Selon cette coalition, environ 1.500 jihadistes étaient présents dans la région d'Al-Qaïm au début de la bataille. Mais la plupart aurait depuis fui en vers la Syrie.
Les revers territoriaux de l'EI ne signifient ni sa défaite définitive ni son éradication, préviennent les experts.

 

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