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À La Une - Syrie

L'EI frappe dans la province de Deir ez-Zor, 75 civils tués

L'armée du régime syrien s'est, elle, rapprochée de Boukamal, une ville située dans la même province et qui est la dernière zone urbaine encore aux mains du groupe jihadiste.

Un secteur de Deir ez-Zor, en Syrie, après des affrontements entre des fores gouvernementales et le groupe jihadiste Etat islamique, le 4 novembre 2017. AFP / STRINGER

Le groupe Etat islamique (EI) a tué au moins 75 civils dans un attentat à la voiture piégée dans la province syrienne de Deir ez-Zor, où l'organisation jihadiste tente de défendre ses derniers fiefs, selon une ONG dimanche.

L'armée du régime syrien s'est, elle, rapprochée de Boukamal, une ville située dans la même province et qui est la dernière zone urbaine encore aux mains de l'EI dans le pays en guerre. Elle est désormais à 15 kilomètres, "après avoir progressé rapidement", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Même si son "califat" autoproclamé sur l'Irak et la Syrie s'est effondré, l'organisation ultraradicale retranchée dans une zone désertique garde sa capacité à frapper par des attaques meurtrières. Samedi, elle a visé dans un attentat des déplacés dans la province de Deir ez-Zor, où se concentrent les derniers combats contre elle en Syrie, a précisé l'OSDH qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. "En plus des 75 morts, dont des enfants, il y a 140 blessés", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Les déplacés étaient rassemblés dans une zone désertique contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance antijihadistes soutenue par les Etats-Unis qui mène également une offensive contre l'EI à Deir ez-Zor, distincte de celle du régime.
Le bilan élevé est dû au fait qu'"un nouveau convoi de déplacés était en train de rejoindre le rassemblement au moment de l'attaque", d'après M. Abdel Rahmane. Selon lui, les civils fuyaient les deux offensives contre l'EI dans cette province riche en pétrole et frontalière de l'Irak.

 


Drapeau irakien à al-Qaïm
Jeudi, les jihadistes ont été chassés par les troupes du régime de la cité de Deir ez-Zor, chef-lieu de la province du même nom et la dernière grande ville où ils étaient encore présents en Irak et en Syrie.
Ils ont également perdu al-Qaïm en Irak vendredi, bourg du désert situé à la frontière syrienne repris par les forces gouvernementales.
Dimanche, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a hissé le drapeau national dans le centre d'al-Qaïm, saluant la reprise de quasiment tous les territoires conquis par l'EI en 2014.

Jadis maîtres d'une zone vaste comme l'Italie dans ces deux pays, les jihadistes sont désormais acculés dans la vallée de l'Euphrate, une zone à cheval sur l'Irak et la province de Deir Ezzor en Syrie et pris en étau par des offensives des deux côtés de la frontière.

Pris au piège des violences, de nombreux civils cherchent à fuir les dernières zones jihadistes.
"Ces dernières semaines, près de 350.000 personnes, dont 175.000 enfants, ont risqué leur vie pour pouvoir se mettre à l'abri et échapper à l'escalade à Deir ez-Zor", selon l'ONG Save the Children.

 

(Lire aussi : L'Irak et la Syrie près de défaire l'EI mais devront affronter ses "résidus")

 


Campagne militaire intensifiée
Profitant du chaos engendré par la guerre en Syrie, l'EI s'était emparé de la quasi-totalité de la province riche en pétrole de Deir ez-Zor en 2014.
Ces deux derniers jours, l'armée syrienne a intensifié sa campagne militaire en vue de s'emparer de la ville de Boukamal, toute proche de la frontière irakienne.
Selon l'OSDH, des miliciens irakiens ont participé au côté du régime syrien aux combats dans cette zone.
Malgré sa débâcle, l'EI garde une capacité de frappe sanglante.
Le 16 octobre, le groupe avait été accusé par l'OSDH d'avoir exécuté 116 civils à al-Qaryataïne dans le centre du pays.

Le conflit en Syrie, qui a commencé par des manifestations antirégime pacifiques réprimées dans le sang, a laissé le pays exsangue et morcelé entre différents belligérants dont certains étrangers venus en renfort de camps divergents. Le conflit a fait plus de 330.000 morts et poussé des millions de Syriens à l'exil.

Après avoir infligé une série de revers à ses ennemis rebelles et jihadistes en six ans de guerre, le régime détient désormais 52% du territoire. Le reste du pays est divisé entre des factions rebelles affaiblies, des groupes jihadistes et les forces kurdes dans le nord et le nord-est (25% du territoire).

 

 

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