L'armée libanaise démantèle un gang dans la Békaa : 19 fugitifs arrêtés, un soldat tué, cinq autres blessés

L'armée libanaise a démantelé samedi matin un gang de criminels lors d'une descente dans la localité de Dar el-Wasaa dans la Békaa. Lors de cette opération, 19 fugitifs ont été arrêtés, et cinq militaires ont été blessés. Un autre soldat a été tué par des hommes armées dans la localité de Tal Abiad, également dans la Békaa. Mais ils n'est pas clair si son assassinat est lié à l'opération.

Dans les faits, l'armée a annoncé dans un communiqué l'arrestation à Dar el-Wasaa de 19 fugitifs accusés de différents crimes. La troupe a également saisi 6 voitures en situation irrégulière dans lesquelles se trouvaient de la drogue et des armes.

Un peu plus tôt, la troupe avait rapporté que cinq militaires avaient été blessés à Dar el-Wasaa lorsque des éléments armés ont tiré sur eux. Les militaires ont alors riposté, blessant trois fugitifs.

L'armée a en outre annoncé le décès d'un militaire à Tal Abiad, à Baalbeck. Selon la troupe, des éléments armés à bord d'un 4x4 de couleur noire ont tiré sur le soldat Hamza Ali Masri, 28 ans . Il a succombé à ses blessures après avoir été transporté à l'hôpital. L'armée n'établit pas de lien clair entre le décès de ce militaire et la descente effectuée auparavant.

_{Le soldat libanais Hamza Ali Masri, tué le 11 novembre 2017 dans la Békaa par des éléments armés.
Photo Ani}

"Une ligne rouge"

Dans ce contexte, le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, a assuré samedi, lors d'un discours à Fayadiyé devant des donateurs qui soutiennent l'institution militaire, que l'armée restera ferme face à ses ennemis. "L'armée frappera d'une main de fer tous ceux qui tentent de profiter de la crise politique par laquelle passe le pays en ce moment pour porter atteinte à la paix civile et l'union nationale", a-t-il martelé. 

"La vie des citoyens, leurs biens, l’État et ses institutions sont une ligne rouge et nous ne permettrons à personne de franchir cette ligne", a-t-il dit.

Le Liban est en crise depuis la démission surprise à Riyad du Premier ministre Saad Hariri. Cette démission s'inscrit dans le cadre de tensions régionales entre l'Arabie saoudite et l'Iran. Plusieurs observateurs craignent des incidents sécuritaires au Liban suite à cette crise.

Lire aussi

Les armes économiques des pays du Golfe contre le Liban

Aoun : Toute position ou déclaration de Hariri ne reflète pas la réalité, vu la situation

Mediapart établit un lien direct entre la démission de Hariri et la purge anti-corruption en Arabie saoudite

« Guerre des axes » au Liban : L'alternative citoyenne doit sortir du silence !

Tillerson : Saad Hariri, un « partenaire solide des États-Unis »