La France ne soutiendra aucun "retour subi" de réfugiés syriens dans leur pays tant que la stabilité politique ne sera pas assurée, a déclaré lundi Emmanuel Macron à l'issue d'un entretien avec le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
Lors d'une visite à Paris fin septembre, le président libanais Michel Aoun avait estimé que l'aide de l'ONU devait désormais servir à organiser le retour des réfugiés syriens et non à les "maintenir dans des camps de misère" au Liban où 1,5 million de Syriens ont trouvé refuge depuis le début du conflit.
"Au Proche et Moyen Orient, le sujet des réfugiés reste extrêmement critique, qu'il s'agisse des réfugiés à l'intérieur de la Syrie mais également ceux qui se trouvent au Liban, en Jordanie ou en Turquie", a dit Emmanuel Macron, lors d'une déclaration à la presse, à l'Elysée.
"A cet égard, notre souhait est de rester sur la ligne qui a toujours été la nôtre : nous apporterons au sein des organisations internationales toute notre aide aux pays qui ont cette charge", a-t-il ajouté.
"Mais notre volonté est que les réfugiés soient pleinement protégés et nous ne soutiendrons pas des actions qui conduisent à raccompagner de manière subie les réfugiés sans que toutes les garanties soient apportées et que la stabilité politique soit assurée".
La France s'inscrit dans la ligne adoptée par l'ONU, le HCR et également le Premier ministre libanais Saad Hariri qui s'était dit opposé début septembre à tout retour des réfugiés tant qu'il n'y aurait pas de "feu vert de l'ONU pour un retour sécurisé".
En matière d'accueil de réfugiés, les engagements pris par la France par le passé n'ont pas toujours été tenus, a souligné Emmanuel Macron, qui a souhaité que Paris puisse désormais "être au rendez-vous de manière réaliste" sur cette question.
"Dans les deux prochaines années, la France offrira 10.000 places de réinstallation avec le HCR pour des réfugiés depuis la Turquie, le Liban, la Jordanie, le Niger et le Tchad", a dit le chef de l'Etat, "et en parallèle nous accélérerons les relocalisations de réfugiés depuis l'Italie".
Pour mémoire
Macron, recevant Aoun: L'absence de solution politique en Syrie empêche le retour des réfugiés
Lorsque « resettlement » devient implantation...
Aoun à l'ONU : Non à la naturalisation des réfugiés et des déplacés au Liban
Lors d'une visite à Paris fin septembre, le président libanais Michel Aoun avait estimé que l'aide de l'ONU devait...
libre a lui le petit macron de dire ce qu'il veut. mais qu'il n'en fasse qu'un reve car NOUS LIBANAIS n'en avons cure . pire, il doit s'attendre a voir chez lui des milliers de ces deplaces echoir sur ses cotes ........ certaines parties s'y preparent ferme.
10 h 07, le 22 octobre 2017