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Campus - COMPÉTITION

Hasna Bou Harfouche, ou l’art de résumer sa thèse en 180 secondes

La lauréate libanaise du concours MT 180 a défendu son titre en Belgique lors de la finale internationale.

Hasna Bou Harfouche (premier rang, 4e à partir de la gauche) a pu rencontrer, dans le cadre du concours « Ma thèse en 180 secondes », 19 doctorants venus de 15 pays francophones qui ont participé, tout comme elle, à la finale internationale.

En juin dernier, Hasna Bou Harfouche avait remporté la toute première finale libanaise du concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes-MT180 » organisé par la direction régionale Moyen-Orient de l'AUF et le Conseil national de la recherche scientifique-Liban (CNRS-L). Diffusée dans de nombreux pays francophones, la compétition lance aux doctorants francophones le défi de présenter l'objet de leurs années de recherches en trois minutes de façon claire, concise et convaincante, avec une seule diapositive pour support. La jeune mère de deux fillettes, doctorante en lettres françaises en cotutelle entre l'Université arabe de Beyrouth et l'université Paris 4 Sorbonne, avait séduit le public local et le jury qui lui ont permis de remporter le concours auquel ont participé 16 doctorants de l'Université libanaise, de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, de l'Université Saint-Esprit de Kaslik et de l'Université arabe de Beyrouth.

Chroniques libanaises – Étude des mécanismes de la mémoire (1914-2014) : tel est le titre de la thèse de littérature comparée de Hasna Bou Harfouche qui a dû s'entraîner pendant des heures pour pouvoir résumer son travail en 3 minutes plutôt que 30. « Ce concours a été avant tout pour moi une sorte d'auto-évaluation, je me suis dit qu'une thèse utile au grand public est une thèse qui peut être vulgarisée », note la jeune femme, qui se réjouit que son sujet ait retenu l'attention du public à qui, note-t-elle, il faut parler de son travail « comme l'on s'adresserait à un parent ou à un ami ». En plus de recevoir un chèque de 1 000 000 livres libanaises du CNRS-Liban, la doctorante en lettres françaises a bénéficié de la prise en charge de l'AUF pour représenter son pays lors de la finale internationale qui a eu lieu le 28 septembre à Liège, en Belgique.

 

(Pour mémoire : Trois minutes pour convaincre : seize doctorants libanais ont relevé le défi)

 

« Tête bien faite »
Pour pouvoir représenter le Liban de la meilleure façon, Hasna Bou Harfouche avait repris, enthousiaste, ses entraînements. « Je considère que le défi est plus grand lorsqu'il s'agit de convaincre un jury et un public internationaux. Dans un tel concours, le doctorant doit prouver qu'il maîtrise à la fois son temps et ses informations. C'est aussi une façon d'affirmer que l'on est cultivé et que l'on a une tête bien faite », explique la jeune femme. La lauréate libanaise a pris part, le 28 septembre, à la compétition qui a rassemblé, au studio liégeois de la RTBF Média Rives, 19 autres candidats issus de 15 pays francophones qui ont présenté brillamment chacun son sujet de thèse. « Je suis très fière d'avoir eu l'honneur de représenter mon pays et l'Université arabe de Beyrouth, et je remercie l'AUF et le CNRS libanais de m'avoir donné cette chance », précise Hasna Bou Harfouche, qui a donné son maximum pour expliquer sa thèse en 180 secondes devant 650 spectateurs.

Bien qu'elle n'ait pas remporté le concours, la jeune femme a tout de même profité pleinement de son séjour en Belgique au cours duquel elle a pu participer à des rencontres et sorties culturelles et suivre des ateliers et des conférences organisés par l'Université de Liège. « J'ai vécu une expérience inédite qui m'a donné l'opportunité de découvrir de très près d'autres cultures et d'autres disciplines. Pour moi, tout le monde est sorti gagnant de cette compétition, même le public qui, en une soirée, a appris beaucoup en écoutant les doctorants », conclut la jeune doctorante.

En attendant de soutenir sa thèse, elle est rentrée au Liban riche de son expérience qu'elle voudrait partager avec d'autres thésards, et heureuse d'avoir rencontré de jeunes chercheurs francophones, issus d'autres pays et d'autres disciplines, avec qui elle a tissé des amitiés.

 

En juin dernier, Hasna Bou Harfouche avait remporté la toute première finale libanaise du concours de vulgarisation scientifique « Ma thèse en 180 secondes-MT180 » organisé par la direction régionale Moyen-Orient de l'AUF et le Conseil national de la recherche scientifique-Liban (CNRS-L). Diffusée dans de nombreux pays francophones, la compétition lance aux doctorants francophones le...

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