Le Mouvement de l’initiative nationale déterminé à mener le combat souverainiste

Dans le cadre du Mouvement de l'initiative nationale lancé par l'ancien député Farès Souhaid et le journaliste Radwan Sayyed, initiateurs de ce projet, le comité préparatoire du mouvement a publié hier un communiqué dans lequel il retrace le bilan d'un nombre de violations flagrantes de la Constitution commises récemment par « les grandes et les petites milices armées ».
Évoquant la déclaration du président de la République Michel Aoun à New York selon laquelle « le Liban a besoin de la milice du Hezbollah et cela malgré les réalisations de l'armée libanaise dans les batailles des jurds », et sa déclaration concernant « son engagement à maintenir une politique de distanciation vis-à-vis de la guerre syrienne alors que la milice du Hezbollah maintient son intervention dans cette guerre depuis quatre ans déjà », ou encore « la parade militaire organisée la semaine dernière par le Parti syrien national social (PSNS) dans la rue Hamra à Beyrouth, bloquant la circulation dans ce quartier de la capitale sans que les forces de sécurité ne prennent aucune mesure », le comité préparatoire a déploré ce qu'il a qualifié d'effondrement de l'État et de ses institutions, la mainmise du Hezbollah sur la vie politique et sécuritaire du pays, ainsi que la corruption qui ronge l'ensemble des institutions et des administrations.
Le comité appelle donc à rétablir l'autorité de l'État sur l'ensemble du territoire libanais conformément au texte de l'accord de Taëf et aux résolutions internationales, et à faire face aux actes de corruption. Le communiqué dénonce également « la logique du compromis selon laquelle le président de la République a été élu et le gouvernement a été formé, et dont le Liban a payé le prix à travers sa Constitution, sa politique étrangère et son appartenance arabe ». Toujours selon le communiqué, le Mouvement de l'initiative nationale compte faire face aux tentatives de normalisation avec le régime syrien ainsi qu'à la campagne injuste menée contre les réfugiés syriens dans le but de les diaboliser. Le mouvement a néanmoins appelé au retour des déplacés dans des zones sûres en Syrie, à condition que ce retour soit assuré par les Nations unies et non pas par un « régime criminel ». Le communiqué annonce également la tenue de réunions périodiques élargies en vue de préparer puis de rendre publique, dans les semaines prochaines, la déclaration constitutive du mouvement.