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Un opposant à Barzani, seul candidat à la présidentielle du Kurdistan

Ancien peshmerga (combattant kurde) âgé de 64 ans, Mohammad Toufic Rahim appartient au parti Goran. Il avait été ministre de l'Industrie au sein du premier gouvernement irakien après la chute de Saddam Hussein en 2003.

Mohammad Toufic Rahim, un célèbre opposant à Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, s'est retrouvé le seul candidat pour lui succéder lors de la présidentielle prévue le 1er novembre Photo AFP / ROBERTO SCHMIDT

Un célèbre opposant à Massoud Barzani, le président du Kurdistan irakien, s'est retrouvé le seul candidat pour lui succéder lors de la présidentielle prévue le 1er novembre dans cette région autonome du nord du pays.
Cependant, si la Constitution kurde accorde au président le pouvoir exécutif, Massoud Barzani, qui occupe ce poste depuis 2009 et qui a dit qu'il ne se représenterait pas, n'a pas l'intention pour autant de passer la main.

Ce scrutin au suffrage universel, qui doit se tenir en même temps que des législatives, s'inscrit sur fond de représailles économiques de Bagdad et de l'Iran voisin après la tenue le 25 septembre d'un référendum organisé unilatéralement sur l'indépendance du Kurdistan irakien, où le "oui" l'a largement emporté.

"A la clôture mardi des candidatures, nous avons reçu tous les documents nécessaires permettant à Mohammad Toufic Rahim d'être candidat à la présidence du Kurdistan. Il est le seul à avoir fait acte de candidature", a affirmé Yari Hadji Omar, chef de la Commission électorale de cette région autonome.
"La Commission doit maintenant examiner les documents et accepter sa candidature", a-t-il ajouté depuis Erbil, capitale du Kurdistan irakien.

 

(Lire aussi : Face au référendum kurde, deux visions du Moyen-Orient)


Ancien peshmerga (combattant kurde) âgé de 64 ans, Mohammad Toufic Rahim appartient au parti Goran, vivement opposé au président Barzani. Il avait été ministre de l'Industrie au sein du premier gouvernement irakien après la chute de Saddam Hussein en 2003.

La dernière élection présidentielle au Kurdistan irakien remonte à 2009. Le mandat du président est de quatre ans mais le Parlement l'avait prolongé en 2013 de deux ans.
Et depuis 2015, l'activité du Parlement étant gelée en raison de disputes politiques, Massoud Barzani a pu rester au pouvoir.

 

(Lire aussi : Décès de l'ancien président irakien Jalal Talabani, vétéran de la cause kurde)



'Grossière erreur'
S'agissant des élections législatives du 1er novembre, 21 listes ont été approuvées par la Commission électorale.
Le référendum du 25 septembre a été organisé par Massoud Barzani, et outre le pouvoir fédéral et l'Iran, il a suscité une forte opposition de la part de la Turquie.
Même si les autorités kurdes ont cherché à calmer le jeu en disant qu'elles ne proclameraient pas automatiquement l'indépendance, le gouvernement irakien a jugé illégale cette consultation, insistant sur le fait que la région autonome kurde fait partie intégrante de l'Irak.
Dans ce contexte, cette région a décidé dimanche de remplacer son Haut conseil du référendum par un organe baptisé "Direction politique du Kurdistan".
Ce nouvel organe, présidé comme le précédent par Massoud Barzani, va être chargé selon un de ses membres de "gérer les conséquences du scrutin, notamment les relations avec Bagdad et les pays voisins".
Par ce biais, assurent ses détracteurs, M. Barazani, même s'il n'est plus président, devrait garder la haute main sur la région autonome.

Ce nouveau comité, qui comprend des membres des deux grands partis traditionnel, le Parti démocratique du Kurdistan (de Massoud Barzani) et l'Union patriotique du Kurdistan, a suscité de nombreuses critiques.
La veuve de l'ancien président irakien, le Kurde Jalal Talabani, décédé mardi en Allemagne, l'a notamment comparé au Conseil de Commandement de la Révolution, qui était le véritable organe de décision à l'époque du dictateur Saddam Hussein tandis que le gouvernement n'avait aucun rôle.

"Je suis contre ce conseil qui a été formé sans aucune discussion préalable avec les formations politiques. C'est une grossière erreur. Cela montre que le but du référendum n'était pas l'indépendance", a déclaré Hero Ibrahim Ahmed dans un communiqué.

Le parti contestataire Goran s'est aussi insurgé contre cet organe. "L'annonce de conseil est une claire indication d'une régression du processus politique".

 

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