Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a clamé "victoire" dans la guerre en Syrie. Cité mardi par al-Akhbar, une publication proche du parti chiite, allié du régime syrien, Hassan Nasrallah déclare : "Nous avons gagné la guerre en Syrie et il ne reste que quelques batailles éparses".
"Combattre Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) et le Front al-Nosra (aujourd'hui Fateh el-Cham) était la plus grande épreuve que nous avons vécue depuis 2010 et un affrontement plus dangereux que la guerre de juillet 2006 (contre Israël)", a-t-il ajouté. Et de poursuivre : "Nous étions conscients de la grande discorde qui menaçait la région et du projet commun d'Israël, des Etats-Unis, du Qatar et de l'Arabie saoudite visant à détruire l'axe de la résistance".
Ces propos, tenus lors d'un rassemblement religieux, ont été confirmés à Reuters par un source informée de ce discours de victoire.
La Russie, autre allié de Bachar el-Assad, a affirmé mardi qu'"à ce jour, 85% du territoire syrien a été libéré de la présence de militants de groupes armés illégaux". Selon le lieutenant-général Alexandre Lapine, qui dirige les forces russes en Syrie, les jihadistes de l'Etat islamique contrôlent encore environ 27.000 km².
Le général Lapine n'a pas fait mention en revanche des territoires tenus dans le nord du pays par les Forces démocratiques de Syrie (FDS), alliance kurdo-arabe soutenue par les Etats-Unis.
L'officier russe, cité par l'agence de presse russe RIA, précise que la libération de la ville de Deir ez-Zor, dans l'est du pays, se poursuit. "Les troupes syriennes parachèvent la défaite de l'organisation EI bloquant les quartiers nord et sud de Deir ez-Zor", a-t-il dit, ajoutant que l'assaut était commandé par le général Souheïl al-Hassan, un officier syrien qui a gagné en prestige au cours de la guerre.
Les forces gouvernementales, appuyées par l'aviation russe, des effectifs iraniens et le Hezbollah ont opéré la semaine dernière leur jonction avec les forces fidèles au régime de Bachar el-Assad qui étaient encerclées depuis 2014 dans une partie de la ville de Deir ez-Zor et sur la base aérienne adjacente. Les quelque 93.000 civils qui vivaient dans l'enclave gouvernementale étaient jusque-là ravitaillés par voie aérienne.
Dimanche, les forces pro-Damas ont achevé la reprise de la route entre Deir ez-Zor et Damas, au sud-ouest.
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08 h 17, le 13 septembre 2017