Licenciement de douze employés : Saradar évoque une procédure « normale »

Le service de communication de Saradar Bank a affirmé que sa récente décision de licencier douze de ses employés s'inscrivait dans une démarche « normale » pour une société « en expansion » et avait été exécutée « dans le respect du droit du travail ».
La banque s'est exprimée dans un communiqué transmis hier en réponse aux questions de L'Orient-Le Jour sur ce dossier qui a fait réagir lundi le président de la Confédération générale des travailleurs au Liban, Béchara Asmar, lors d'une conférence de presse relayée le même jour par plusieurs médias. Entre autres critiques, M. Asmar avait estimé que cette décision allait à l'encontre de l'accord conclu entre le groupe Saradar et les employés de la Banque de l'industrie et du travail (BIT), avant que cette dernière ne fusionne avec la Near East Commercial Bank (NECB) pour donner naissance à Saradar Bank, en juin 2016. Selon le président de l'Union des syndicats des employés de banques, Georges Hajj, sur les douze salariés licenciés par Saradar Bank « le 4 août », onze étaient d'anciens employés de BIT, pour un ancien salarié de NECB. « Des négociations sont en cours afin de dégager la solution la plus équilibrée pour toutes les parties. Celles-ci devraient aboutir d'ici à fin août » a-t-il déclaré à L'Orient-Le Jour, sans plus de précisions.Sur les dix-neuf agences que possède Saradar Bank au Liban, treize appartenaient à la BIT, cinq à la NECB, pour une nouvelle agence inaugurée après la fusion. La banque, dont les actifs s'élevaient à 1,56 milliard de dollars au moment de sa création, est classée parmi les banques beta par Bankdata – les établissements dont les dépôts se situent entre 500 millions et 2 milliards de dollars. Enfin, la création de Saradar Bank a été initiée en 2014, après le départ de son PDG, Mario Saradar, du groupe bancaire Audi-Saradar, créé en 2004 (et depuis rebaptisé groupe Audi).

P.H.B.