Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a assuré dimanche, lors d'une visite au Koweït, que son pays allait préserver ses relations avec l'émirat "par tous les moyens", alors que des tensions diplomatiques sont apparues récemment entre les deux pays après le démantèlement en 2015 de la cellule terroriste dite "Abdelli".
Le Koweït accuse le Hezbollah et l'Iran d'être liés à cette cellule composée notamment de 21 Koweïtiens chiites, condamnés en juillet dernier à des peines de prison pour avoir projeté de commettre des attentats dans l'émirat.
"Il y a un ressentiment au Koweït suite à l'affaire de la cellule Abdelli, et nous allons coopérer afin de mettre un terme à cette situation. La sécurité du Koweït est un corollaire à la sécurité du Liban. Le gouvernement libanais est contre toute action qui nuirait à la sécurité de ce pays, et nous préserverons les relations avec le Koweït par tous les moyens possibles", a affirmé M. Hariri, à l'issue de son entretien avec l'émir cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah.
L'émir cheikh Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah a de son côté affirmé, selon des propos rapportés par la presse libanaise, que son pays possède des "aveux selon lesquels le Hezbollah est lié à la cellule Abdelli". "L'aveu est la reine des preuves et nous présenterons les preuves que nous avons", a-t-il ajouté.
Le Premier ministre libanais s'est également entretenu avec son homologue koweïtien, cheikh Jaber Moubarak al-Hamad al-Sabah.
Selon des sources du Grand Sérail citées par notre correspondant Khalil Fleyhane, Saad Hariri a décidé de mener cette visite dans un souci de préserver les relations bilatérales, mais aussi pour résoudre le dossier par la voie judiciaire après l'obtention de la liste des noms des membres de la cellule.
Dans son dernier discours, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait démenti la participation de combattants du parti à la cellule Abdelli, déclarant "être disposé à discuter de tout malentendu par les voies diplomatiques".
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commentaires (3)
Tout le monde sait qu'il n'y a pas de fumée sans feu... et si Hassan Nasrallah se dit "être disposé à discuter de tout malentendu par les voies diplomatiques " c'est qu'il y a donc du feu quelque part...et aussi parce qu'il veut à tout prix être reconnu "diplomatiquement" comme les grands de ce monde, il en rêve jour et nuit... Irène Saïd
Irene Said
16 h 06, le 13 août 2017