« Le problème a été réglé », affirme Berry

À l'heure où les appels se multiplient pour apaiser les relations bilatérales libano-koweïtiennes, sur fond d'accusations adressées par le Koweït au Hezbollah dans le cadre de l'affaire de la cellule terroriste dite d'Abdelli, le président de la Chambre, Nabih Berry, a balayé les inquiétudes hier, affirmant que l'affaire avait été réglée.
« À ceux qui ont parlé d'un froid dans les relations avec le Koweït, nous disons qu'il n'y a rien de tout cela et que le problème a été réglé. Que tout le monde soit rassuré, nous n'avons pas besoin d'envoyer de délégation au Koweït », a dit M. Berry, cité par l'agence al-Markaziya. Le Hezbollah est accusé par l'émirat d'avoir encadré, en 2015, 21 Koweïtiens chiites condamnés pour appartenance à « une cellule terroriste » dans ce pays. Treize nouveaux suspects dans le cadre de cette affaire ont été arrêtés le week-end dernier.
Le quotidien panarabe al-Arab, paraissant à Londres, évoque pour sa part une nouvelle crise possible entre le Liban et les pays du Golfe. Citant une source libanaise bien informée, le quotidien affirme que la lenteur dans le traitement officiel des demandes koweïtiennes concernant l'implication du Hezbollah dans la cellule d'Abdelli pourrait mener à un « encerclement économique qui aggravera la crise économique libanaise ». Al-Arab ajoute que les pays du Golfe, qui « ont pour priorité le combat contre le terrorisme », pourraient prendre certaines mesures afin d'obliger le gouvernement libanais à répondre aux demandes du Koweït. « Les développements relatifs à la cellule d'Abdelli montrent la persistance des enquêtes des services de sécurité koweïtiens qui ont mis à jour l'implication de l'Iran et du Hezbollah dans la menace de la sécurité et de la stabilité au Koweït », poursuit le quotidien.
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait nié la semaine dernière l'existence au Koweït de toute cellule de son mouvement. « Il n'y a ni cellule ni membre du Hezbollah au Koweït (...). Nous sommes soucieux de la relation entre les deux pays et les deux peuples et nous souhaitons que rien ne vienne ternir cette relation », avait-il déclaré.