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Économie - Royaume-Uni

Pour la BoE, le Brexit pèse déjà sur l’économie

Le flou entourant le Brexit « pèse sur les décisions des entreprises et des ménages, et pénalise à la fois la demande et l’offre », constate Mark Carney, gouverneur de la BoE. Frank Augstein/AFP

La Banque d'Angleterre (BoE) a abaissé sa prévision de croissance au Royaume-Uni pour 2017, mettant en avant les conséquences négatives sur la consommation et l'investissement des incertitudes entourant le Brexit.
L'institution n'a, par conséquent, pas touché à sa politique monétaire, en laissant inchangé son taux d'intérêt à 0,25 %, a-t-elle annoncé hier, à l'issue de sa réunion. Elle ne modifie pas son dispositif mis en place il y a un an afin de contrer les effets du vote pour le Brexit et éviter toute sortie de route de l'économie.
La BoE se montre un peu plus pessimiste sur l'évolution prochaine de la croissance économique dans le pays, ce qui l'a conduit à abaisser sa prévision à 1,7 % pour 2017, contre 1,9 % précédemment. Les attentes pour 2018 ont également été revues à la baisse à 1,6 % contre 1,7 % précédemment. La hausse du PIB a connu un net coup de frein au premier trimestre, à 0,2 % par rapport au trimestre précédent. La croissance s'était très légèrement raffermie à 0,3 % au deuxième trimestre.

Baisse du pouvoir d'achat
Le flou entourant le Brexit « pèse sur les décisions des entreprises et des ménages et pénalise à la fois la demande et l'offre », a constaté Mark Carney, gouverneur de la BoE lors d'une conférence de presse. Il en a profité pour rappeler qu'une transition en douceur vers la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne était souhaitable, alors que les négociations avec Bruxelles ont tout juste commencé. Selon la BoE, les incertitudes sur le Brexit commencent à peser sur les investissements des entreprises, qui jouent de prudence avant d'y voir plus clair sur l'avenir du pays en dehors de l'UE.
L'institution relève également que la croissance est pénalisée par la baisse du pouvoir d'achat des ménages, du fait d'une inflation élevée. La BoE s'attend à ce qu'elle atteigne 3 % en octobre, en raison de la baisse de la livre observée depuis le vote pour le Brexit en juin 2016 et qui a pour effet de renchérir le coût des biens importés. Elle n'a pas modifié ces attentes concernant la hausse des prix attendue à 2,8 % au quatrième trimestre 2017 et 2,4 % pour la même période de 2018.
La décision de maintenir les taux a été validée par six membres du comité de politique monétaire, deux s'étant prononcés pour un relèvement de 0,25 point de pourcentage. L'écart s'est agrandi entre les deux camps puisqu'il y a un mois le statu quo ne l'avait emporté que par 5 voix contre 3. Ce changement dans la répartition des votes laissait penser aux marchés que l'hypothèse d'une hausse des taux prochaine devenait moins probable. En conséquence, la livre s'affaiblissait assez nettement face au dollar et à l'euro.
Source : AFP

La Banque d'Angleterre (BoE) a abaissé sa prévision de croissance au Royaume-Uni pour 2017, mettant en avant les conséquences négatives sur la consommation et l'investissement des incertitudes entourant le Brexit.L'institution n'a, par conséquent, pas touché à sa politique monétaire, en laissant inchangé son taux d'intérêt à 0,25 %, a-t-elle annoncé hier, à l'issue de sa réunion....
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