Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

Trêve dans la province de Homs après accord avec les rebelles

Il s'agit de la troisième zone de "désescalade" mise en place après celles du sud-ouest du pays et de la Ghouta orientale, près de Damas. Une quatrième zone doit être créée dans la région d'Idleb.

Le président syrien Bachar el-Assad visitant la base russe de Hmeimim, à Lattaquié. Photo d'archives AFP

Une trêve est entrée en vigueur jeudi entre régime et rebelles dans la province de Homs en Syrie après un accord conclu par Moscou sur une nouvelle zone de "désescalade" visant à instaurer un cessez-le-feu durable dans ce pays en guerre.

La zone, située dans le nord de la province centrale de Homs, comprend 84 localités avec une population de plus de 147.000 habitants, a annoncé à Moscou le ministère de la Défense. Il s'agit de la troisième "zone de désescalade" instaurée en Syrie après celles mise en place dans le sud-ouest de la Syrie et dans la Ghouta orientale, près de Damas.

Impliquée militairement au côté du régime syrien de Bachar el-Assad dans sa guerre contre les rebelles et les jihadistes, la Russie tente de trouver les moyens de mettre fin au conflit qui a dévasté le pays, fait plus de 330.000 morts et jeté à la rue plus de dix millions de personnes.

Conformément à un accord négocié au Caire fin juillet entre militaires russes et rebelles syriens, les protagonistes "vont complètement cesser le feu" dans la zone à partir de midi (09H00 GMT), a précisé le ministère russe.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), parmi les villes concernées par le cessez-le-feu figurent Rastane, Talbissé et al-Houla, qui comptaient parmi les premières à se révolter contre le régime en 2011. Ces villes sont passées sous contrôle de l'opposition en 2012. Des secteurs au nord de Homs ont été visées ces derniers temps par les bombardements du régime.

 

 

(Lire aussi : Les pertes russes en Syrie plus lourdes que le bilan officiel)

 

Surveillance russe
Selon un militant à Talbissé, Moustafa Khaled, a déclaré à l'AFP, "un calme prévaut" dans ces régions. "Il n'y a pas eu de violations". "Mais il semble que les gens ne font pas confiance au régime ou aux Russes", a-t-il ajouté. C'est également calme à Al-Houla. "Nous n'avons pas entendu un tir aujourd'hui", a déclaré un habitant Abbas Abou Oussama.

Il n'y a pas eu d'annonce officielle des forces armées du régime sur cette troisième "zone de désescalade" alors qu'elles avaient proclamé les trêves dans le sud et dans la Ghouta le mois dernier. En vertu d'un accord conclu en mai entre la Russie, l'Iran, un autre allié du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, quatre zones de désescalade" doivent être établies en Syrie. La quatrième doit être encore créée dans la région d'Idleb (nord-ouest).

Selon le ministère russe de la Défense, deux barrages de contrôle et trois postes de surveillance de la police militaire russe seront déployés aux frontières de la "zone de désescalade" de Homs à partir de vendredi. Les militaires russes seront chargés de "séparer les parties belligérantes, de surveiller le cessez-le-feu et d'assurer l'acheminement des convois humanitaires, ainsi que l'évacuation des malades et des blessés", a-t-il précisé. Pour sa part, l'opposition va débloquer le tronçon de l'autoroute reliant Homs à Hama, qui passe par la "zone de désescalade", selon la même source. Des unités de la police militaire russe ont déjà été déployées dans les deux premières zones de désescalade.

 

(Lire aussi : La Russie livre 10 000 tonnes d'aide à la Ghouta orientale)

 

Civils tués dans des frappes
Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et du Front Fateh el-Cham (ancien Front al-Nosra, ex-branche syrienne d'Al-Qaïda) sont exclus de la trêve, a-t-il précisé. La Russie "continuera de faire tout son possible pour que la paix revienne au plus vite" en Syrie, a assuré le porte-parole du ministère.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie et opposant initialement armée et rebelles, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des années avec l'implication d'acteurs régionaux, de puissances étrangères et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Outre la campagne de bombardement aérien russe, une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis poursuit ses frappes contre l'EI en Syrie. Mercredi, plus de 40 civils ont été tués dans des raids aériens dans des zones contrôlées par l'EI, selon l'OSDH. Vingt-six ont péri à Raqqa, le principal fief de l'EI, dans des frappes de la coalition, et 15 sont morts dans des raids russes sur une ville de la province de Deir Ez-Zor (est).

 

 

Pour mémoire

En Syrie, la Russie a opté pour la « guerre totale »

Une trêve est entrée en vigueur jeudi entre régime et rebelles dans la province de Homs en Syrie après un accord conclu par Moscou sur une nouvelle zone de "désescalade" visant à instaurer un cessez-le-feu durable dans ce pays en guerre.
La zone, située dans le nord de la province centrale de Homs, comprend 84 localités avec une population de plus de 147.000 habitants, a annoncé à...

commentaires (3)

Un QG conjoint, Armée syrienne/Kurdes de Syrie qui coordonne les combats contre daech a été mis en place. Cette information intervient sur fond de la méfiance de plus en plus grande des Kurdes de Syrie envers les États-Unis qui ont commencé à abandonner leurs mercenaires partout en Syrie. L'armée syrienne et les Kurdes de FDS se trouvent au seuil d'un véritable tournant qui pourrait changer de fond en comble le sort de l'État syrien : en effet, les impacts de ce qui est qualifié de "coordinations de plus en plus renforcées" entre l'armée syrienne et les Kurdes de Syrie pourront se faire sentir à la fois sur le plan militaire et en termes politiques. En réalité, les Kurdes de Syrie ne se sont jamais battus contre l'armée nationale. À part quelques accrochages à Hassaka en 2016, les deux parties combattent de façon coordonnée et évidemment implicite les bactéries de Daech. Cette synergie s'est manifestée dans la bataille de l'est d'Alep ou encore quand l'armée syrienne est entrée à Manbij pour faire face à l'armée d'agression turque et ses mercenaires impliqués dans l'offensive " Bouclier de l'Euphrate". L'armée syrienne et le FDS agissent dans le cadre d'un Centre de commandement conjoint pour chasser daech de Raqqa et de Deir ez-Zor. Les sources bien informées qui en parlent évoquent "une alliance nécessaire" de part et d'autre. De nombreux facteurs ont d'ailleurs contribué à ce que cette alliance se forme : les tensions provoquées par l'armée turque

FRIK-A-FRAK

17 h 33, le 03 août 2017

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • Un QG conjoint, Armée syrienne/Kurdes de Syrie qui coordonne les combats contre daech a été mis en place. Cette information intervient sur fond de la méfiance de plus en plus grande des Kurdes de Syrie envers les États-Unis qui ont commencé à abandonner leurs mercenaires partout en Syrie. L'armée syrienne et les Kurdes de FDS se trouvent au seuil d'un véritable tournant qui pourrait changer de fond en comble le sort de l'État syrien : en effet, les impacts de ce qui est qualifié de "coordinations de plus en plus renforcées" entre l'armée syrienne et les Kurdes de Syrie pourront se faire sentir à la fois sur le plan militaire et en termes politiques. En réalité, les Kurdes de Syrie ne se sont jamais battus contre l'armée nationale. À part quelques accrochages à Hassaka en 2016, les deux parties combattent de façon coordonnée et évidemment implicite les bactéries de Daech. Cette synergie s'est manifestée dans la bataille de l'est d'Alep ou encore quand l'armée syrienne est entrée à Manbij pour faire face à l'armée d'agression turque et ses mercenaires impliqués dans l'offensive " Bouclier de l'Euphrate". L'armée syrienne et le FDS agissent dans le cadre d'un Centre de commandement conjoint pour chasser daech de Raqqa et de Deir ez-Zor. Les sources bien informées qui en parlent évoquent "une alliance nécessaire" de part et d'autre. De nombreux facteurs ont d'ailleurs contribué à ce que cette alliance se forme : les tensions provoquées par l'armée turque

    FRIK-A-FRAK

    17 h 33, le 03 août 2017

  • Tout doucement la victoire des héros syriens résistants, se met en place , résistants aux bactéries wahabites manipulées par israel , bien entendu . Savez vous que l'Iran NPR est dorénavant voisin de l'usurpie , c'est le constat que fait le général de brigade Yossi Kuperwasser. Cité par Algemeiner, le général de brigade Kuperwasser a mis en garde contre ce qu'il qualifie de "présence iranienne en Syrie".

    FRIK-A-FRAK

    13 h 01, le 03 août 2017

  • DES ZONES DE DESESCALADE CREEES PAR ACCORD ENTRE AMERICAINS ET RUSSES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 32, le 03 août 2017

Retour en haut