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À La Une - Proche-Orient

Rejet de l'appel d'un soldat israélien condamné pour avoir achevé un Palestinien

Lieberman a déconseillé Elor Azaria de faire appel auprès de la Cour suprême.

Le soldat franco-israélien Elor Azaria (en blanc) et sa mère Oshra, drapée du drapeau israélien, le 30 juillet 2017, à Tel-Aviv. AFP / AP / AP / Dan Balilty

Un tribunal militaire israélien a rejeté dimanche l'appel du soldat franco-israélien Elor Azaria, confirmant sa condamnation, au terme d'un procès ultramédiatisé, à 18 mois de prison pour avoir achevé un Palestinien blessé. La cour a aussi rejeté un appel des procureurs de l'armée d'augmenter la peine d'Elor Azaria pour homicide volontaire, selon les médias israéliens.

Peu après annonce du rejet de l'appel, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété qu'il était favorable à la grâce du soldat, comme il l'avait déjà dit avant et après la condamnation en première instance. "Mon opinion n'a pas changé en ce qui concerne l'octroi d'une grâce à Elor Azaria", a dit M. Netanyahu sur son compte Twitter. "Lorsque le sujet sera discuté concrètement, je donnerai ma recommandation aux autorités compétentes".

Membre d'une unité paramédicale, Elor Azaria avait été filmé le 24 mars 2016 par un militant propalestinien alors qu'il tirait une balle dans la tête d'un Palestinien à Hébron, en Cisjordanie occupée. Abdel Fattah al-Charif venait d'attaquer des soldats au couteau. Atteint par balles, il gisait au sol, apparemment hors d'état de nuire.

Le soldat franco-israélien avait été condamné en février à 18 mois de prison ferme au terme d'un procès très médiatisé et qui avait profondément divisé les Israéliens. Les procureurs militaires avaient fait appel, jugeant "trop indulgente" cette peine, qui avait déçu les défenseurs des droits de l'Homme et l'ONU. Le soldat avait également interjeté appel.

Dimanche, il est arrivé décontracté au tribunal militaire de Tel-Aviv, portant un tee-shirt blanc en V et embrassant les nombreux membres de sa famille présents dans la salle d'audience.

 

(Pour mémoire : Des colons israéliens saluent un soldat condamné pour homicide)

 

Demande de grâce
Elor Azaria, qui a terminé son service militaire obligatoire de trois ans et était consigné sur sa base en attendant la décision de la cour d'appel, dispose de plusieurs voies de recours.

Il peut faire appel auprès de la Cour suprême israélienne, mais le ministre de la Défense Avigdor Lieberman lui a déconseillé d'y recourir. "Je demande à la famille Azaria de ne pas poursuivre le processus d'appel, de rester dans la voie militaire et de mettre fin à cette affaire aussi vite que possible pour le bien d'Elor, de sa famille et du peuple d'Israël", a déclaré M. Lieberman dans un communiqué de ses services, peu après l'annonce du rejet de son appel.

"Il est temps de faire une demande de grâce au chef d'état-major. Je n'ai aucun doute que ce dernier prendra en compte les circonstances difficiles, la douleur endurée par la famille et le fait qu'il s'agit d'un soldat exceptionnel en détention sur sa base depuis un an et demi", a ajouté le ministre de la Défense. Le chef d'état-major Gadi Eisenkot a indiqué dans un communiqué qu'il considérerait une éventuelle demande d'allègement de peine "avec sérieux et en prenant en compte toutes considérations relatives au sujet".

Elor Azaria peut également faire une demande de grâce auprès du président israélien, Reuven Rivlin. Une source proche de la présidence a indiqué qu'aucune demande n'avait pour le moment été déposée.

 

(Pour mémoire : Netanyahu pour la grâce d'un soldat condamné après la mort d'un Palestinien, selon des médias)

 

'Territoire hostile'
Lors du procès en première instance, la présidente du tribunal Maya Heller avait estimé qu'Elor Azaria avait bel et bien tiré pour tuer, alors que le Palestinien ne constituait pas une menace, et avait retenu le fait que le soldat n'avait exprimé aucun remords. Elle lui avait cependant reconnu des circonstances atténuantes, évoquant le "territoire hostile" sur lequel s'étaient produits les faits et "l'épreuve subie par sa famille".

Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël étaient alors en proie à une vague de violences quasi quotidiennes.

Le jugement avait déçu les défenseurs des droits de l'Homme, Amnesty International déclarant que les juges avaient délivré "un signal dangereux indiquant que les auteurs d'actes graves contre les Palestiniens sont protégés par le système". Le procès a dressé ceux qui défendent le respect nécessaire de valeurs éthiques par l'armée israélienne contre les tenants d'un soutien sans faille aux soldats confrontés à des attaques palestiniennes.

Un tribunal militaire israélien a rejeté dimanche l'appel du soldat franco-israélien Elor Azaria, confirmant sa condamnation, au terme d'un procès ultramédiatisé, à 18 mois de prison pour avoir achevé un Palestinien blessé. La cour a aussi rejeté un appel des procureurs de l'armée d'augmenter la peine d'Elor Azaria pour homicide volontaire, selon les médias israéliens.
Peu après...

commentaires (2)

LA JUSTICE ISRAELIENNE S,APPLIQUE UNIQUEMENT CONTRE LES PALESTINIENS...

ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

12 h 26, le 31 juillet 2017

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Commentaires (2)

  • LA JUSTICE ISRAELIENNE S,APPLIQUE UNIQUEMENT CONTRE LES PALESTINIENS...

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    12 h 26, le 31 juillet 2017

  • Il a écopé de 18 mois pour s'être fait filmer entrain d'assassiner un palestinien. Il sortira dans 6 mois pour bonne conduite. Faire appel serait plus long...

    EL RIZ Mohamed

    23 h 27, le 30 juillet 2017

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