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À La Une - Proche-Orient

L'envoyé de Trump en Israël pour tenter de calmer les tensions

Il n'est pas clair si l'incident, ayant conduit à la mort de deux Jordaniens dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël à Amman, est lié aux tensions autour de l'esplanade des Mosquées.

Un manifestant palestinien court durant des affrontements avec des soldats israéliens près de la colonie de Beit El, près de Ramallah, le 24 juillet 2017. REUTERS/Mohamad Torokman

L'émissaire pour le Proche-Orient du président américain Donald Trump est arrivé lundi en Israël pour tenter d'apaiser les tensions provoquées par les nouvelles mesures de sécurité israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est.

La visite de Jason Greenblatt intervient huit jours après l'installation par les autorités israéliennes de détecteurs de métaux aux entrées du troisième lieu saint de l'islam, mesure que les Palestiniens ont fermement dénoncée et qui a engendré des violences meurtrières.

A son arrivée en Israël, Jason Greenblatt a participé à une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'ambassadeur des Etats-Unis David Friedman, a indiqué à l'AFP un responsable israélien.

La situation tendue autour de l'esplanade des Mosquées, située dans la partie palestinienne --occupée et annexée par Israël-- de Jérusalem, doit par ailleurs être lundi le sujet d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU.

 

(Lire aussi : Les autorités israéliennes sous pression après les violences meurtrières à Jérusalem)

 

Avant ces discussions à New York, l'ambassadeur israélien aux Nations unies a affirmé que le but de son pays était de "calmer la situation" en permettant l'accès au lieu saint mais aussi de "maintenir la sécurité dans ce lieu important".

Dimanche, des responsables israéliens s'étaient dit ouverts à une modification du dispositif controversé, mis en place après une attaque ayant coûté la vie à deux policiers israéliens le 14 juillet à proximité de ce site ultra-sensible, géré par la Jordanie mais dont Israël contrôle les accès.

Depuis, des heurts quotidiens entre manifestants et forces israéliennes ont fait cinq morts et des dizaines de blessés parmi les Palestiniens à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, où trois Israéliens ont été tués à coups de couteau par un Palestinien dans une colonie.

Lundi, un Palestinien a blessé au couteau un Arabe israélien dans la banlieue de Tel-Aviv, le prenant vraisemblablement pour un juif israélien. Dans la nuit, un char israélien avait pris pour cible des positions de la branche militaire du Hamas dans la bande de Gaza après un tir de roquette sur Israël depuis l'enclave palestinienne. Ces tirs n'ont pas fait de victimes.

 

(Lire aussi : En Israël, la « relation tumultueuse » entre druzes et musulmans)

 

Éviter une 'escalade diplomatique'
Les tensions autour de l'esplanade des Mosquées, que les juifs appellent Mont du Temple et considèrent comme leur lieu le plus sacré, suscitent l'inquiétude sur le risque d'un débordement au-delà des Territoires palestiniens, notamment en Jordanie.

A Amman, où plus de 8.000 personnes avaient manifesté vendredi pour protester contre les mesures israéliennes, deux Jordaniens ont été tués et un Israélien blessé dimanche dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël. Il n'est pas clair si l'incident est lié aux tensions autour de l'esplanade des Mosquées.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a évoqué une attaque au tournevis de la part d'un travailleur jordanien à laquelle un garde de sécurité de l'ambassade aurait répliqué en ouvrant le feu et le tuant. Un second Jordanien, le propriétaire de l'appartement, se trouvait sur les lieux et aurait été tué accidentellement.

Le garde de sécurité israélien bénéficie de l'immunité diplomatique, a précisé le ministère. Les autorités ont demandé à interroger le garde, d'après une source gouvernementale jordanienne, qui a précisé qu'Amman "ne souhaitait pas une escalade diplomatique pour une affaire où les deux pays pourraient coopérer". Benjamin Netanyahu a lui affirmé qu'il travaillait pour "clore cet incident le plus rapidement possible".

Selon le quotidien israélien Haaretz, un haut responsable israélien devait se rendre lundi à Amman. D'après la source gouvernementale jordanienne, "le menuisier jordanien et l'employé de la sécurité de l'ambassade d'Israël s'étaient accordés" sur un rendez-vous "mais ont eu un différend qui s'est terminé par une attaque à l'arme blanche et un coup de feu".

Les nouvelles mesures de sécurité sur l'esplanade des Mosquées ont provoqué les critiques du chef de la Ligue arabe Ahmed Aboul Gheit, qui a accusé Israël de "jouer avec le feu", et du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui les a qualifiées d'insulte au monde musulman.

Cet accès de fièvre fait craindre une reprise de la vague de violences qui secoue Israël et les Territoires palestiniens depuis octobre 2015 et qui a coûté la vie à 289 Palestiniens, 47 Israéliens, deux Américains, deux Jordaniens, un Erythréen, un Soudanais et une Britannique, selon un décompte de l'AFP. Elle avait commencé après plusieurs jours d'affrontements en septembre 2015 autour de l'esplanade des Mosquées mais l'intensité des violences avait considérablement diminué ces derniers mois.

 

 

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